Généralement, je ne suis pas très attiré par les documentaires au cinéma, me réservant leur vision à la télé (mais j'ai certainement tort).
Cette fois-ci, direction une salle de cinéma, avec peu de public (ça tombe bien, j'aime bien être tranquille pour regarder un film, pas de bruits de popcorn que l'on mâche, pas de téléphones qui s'allument en permanence, pas de retardataires qui vous marchent sur les pieds pour aller se coller à côté de vous, mais je m'égare, je m'égare. Montparnasse).
Amy, c'est évidemment Amy Winehouse, le plus grand gâchis artistique de ces 20 dernières années, une voix inimitable et jamais égalée (en tout cas durant ces 20 dernières années) et une destinée dramatique dont elle n'est, hélas, pas la seule responsable.
Son père, Mitch Winehouse, continue de demander à ce que ce documentaire ne soit pas diffusé (en tout cas, tel quel), mais on comprend mieux pourquoi en le regardant. Il a également sa part de responsabilité dans la descente aux enfers de sa fille dont la fragilité saute aux yeux à chaque image.
Des scènes très fortes, comme la remise d'un Grammy Awards que Amy suit depuis Londres: son air de petite fille à l'attente des résultats et sa joie communicative quand elle entend son nom.
Une autre, celle de son duo avec le chanteur encore crooner Tony Benett, très touchant moment.
Un documentaire de cette qualité vaut très largement un mauvais film sur le même sujet.
Amy, tu nous manques..