Je mets 7 à ce documentaire pour la voix pour toujours envoûtante de ce sacré bout de femme qu'était Amy Winehouse.
Le documentaire commence fort avec ces images d'elle à 14 ans entonnant un joyeux anniversaire à filer des frissons, à se demander si elle savait déjà le trésor qu'elle avait en elle. La première partie nous montre une jeune fille encore innocente, prête à conquérir le monde même si au fond, elle ne s'en pense pas vraiment capable, pas "en chantant du jazz". Un diamant brut que le monde s'apprête à piétiner.
Entre en scène Blake et c'est le début de la fin pour la jeune artiste et, connaissant l'issue fatale de cette relation toxique, on se surprend à vouloir la prévenir de ne pas succomber à cette influence plus que néfaste, comme si on pouvait empêcher l'inéluctable, comme si on pouvait réécrire l'histoire. Le documentaire a tendance à mettre en évidence les faillites des personnes de son entourage (je pense surtout à son père qui apparaît comme un parasite presque autant que Blake Fielder) et on ne peut empêcher ce sentiment d'énorme gâchis à mesure que l'on voit la dégradation physique de la chanteuse défiler sous nos yeux.
Je suis encore vraiment surprise de toutes ces vidéos inédites sur Amy Winehouse, tournées par ses amis et son entourage, comme si le monde savait qu'il fallait documenter chacun de ses faits et gestes parce qu'elle n'allait pas rester très longtemps parmi nous.
Des vidéos touchantes d'elle avec ses amies d'enfance, à ses débuts avec son album Frank jusqu'à sa fin tragique et inévitable, on garde quand même une étrange sensation douce-amère à la vue de ce film : Amy Winehouse n'a pas supporté la pression médiatique qui s'est abattue sur elle, le voyeurisme de tous ayant empoisonné sa courte vie et pourtant, 4 ans après, on continue encore de la guetter...