Une belle aventure pour raconter une légende

Wouah. Que dire de plus? Impossible de rester impassible devant ce magnifique chant d'amour de Mark Gatiss pour la série qui aura sans doute eu le plus d'impact dans sa vie, à savoir Doctor Who. Un chant d'amour qui tombe à point nommé pour fêter les 50 ans cette légende de la télévision.

Bien sûr, je dois moi-même l'avouer : je suis fan de Doctor Who. Mon profil Senscritique le prouve déjà bien assez. Je considère que cette œuvre unique au monde est d'une richesse incroyable, et à mon humble avis, inégalée. Elle est drôle, émouvante, parfois effrayante, aventureuse, kitch au possible et, surtout, très généreuse. C'est même – à mon sens – ce qui la caractérise le plus. Il est donc vraiment plaisant de constater que la générosité est également la notion clef qui dirige an Adventure in Space and Time.

Ce docufiction raconte la genèse de Doctor Who, et met autant en scène les artisans de l'ombre (Verity Lambert et Warris Hussein, respectivement productrice et réalisateur) que les acteurs de premier plan (William Hartnell, ici joué avec brio par David Bradley). Leurs difficultés, leurs premières réussites, les premiers échecs aussi, sont tous retranscrits avec une maestria certaine. TOUS les acteurs, même ceux ressemblant le moins aux personnes qu'ils sont censés incarner, ont fait un tel travail de fond sur les mimiques et postures que vous les identifierez immédiatement, pour peu que vous connaissiez déjà un peu le sujet.

La réalisation est également d'une grande qualité : les plans sont vraiment tous réfléchis, et certaines séquences sont d'une puissance incroyable (la première apparition des Daleks sur le plateau, par exemple, est extraordinaire). L'ambiance sixties est, de plus, merveilleusement retranscrite.

Le cœur de ce film reste bien sûr Hartnell, acteur un peu grinçant et grincheux, qui reste depuis 50 ans le pilier de Doctor Who. L'hommage me semble pour le coup très juste : les défauts de l'homme ne sont pas effacés, et c'est ce qui le rend d'autant plus attachant. J'avoue par ailleurs avoir beaucoup pleuré à la fin...

Bref, ce docufiction est un must-have. Un véritable must-have. Il vous sera impossible de rester de marbre durant la diffusion, tout comme la série qu'il célèbre. C'est sans doute un des plus beaux cadeaux que nous aurons reçu pour célébrer ces 50 ans de contes merveilleux et de cinglés enfermés dans une boîte bleue.
Sigynn
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le 14 déc. 2013

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Sigynn

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