Une vie de chien

Une vie de chien

Sandra et Samuel ainsi que leur fils Daniel ont quitté l’Angleterre pour l’Isère. Une famille ayant ses lourds secrets et le décès de Samuel va s’avérer une véritable étude juridique: Suicide, meurtre accidentel ou vengeance ayant mal tourné?

La voici cette Palme d’or sur la vie de famille et ses aléas. L’occasion d’un retour en salle après un mois d’abstinence. Et quelle reprise!!!

Une entame en douceur et une vision apocalyptique pour cet enfant voyant son père mourir. Mais est-ce ce qu’il s’est véritablement produit? Comment juger et faire la part entre fantasme hallucinatoire et réalisme?

Durant deux heures et demie passionnantes quasiment sans temps mort niveau intensité mais avec de brefs sourires provoqués par soit la dénonciation de certaines aberrations juridiques, soit des relâchements coupables et une brillante étude comportementale, Justine Trier décrit avec un chien comme témoin malgré lui, ce que sa vie au sens figuré fut véritablement pour notre famille : un déroulé tout sauf propre. 

La force du film est de garder une espèce d’attitude terre-à-terre au sein de notre trio en faisant passer tout leur entourage pour des aliens, puis nous confronter à qui sont les véritables extra-terrestres. Et plus dure sera la chute dont l’étude proposée ne pourra vous laisser indifférent, particulièrement si vous êtes parents et que votre enfant aurait connu un bouleversement dans son existence comme c’est ici le cas pour Daniel.

Pour revenir à ce dernier j’ai été stupéfait par la justesse de chaque interprète mais particulièrement Milo Machado Graner qui m’a parfois fait effet reflet, tant sa justesse et son acte final déterminant dans l’issue marque de manière indélébile. 

La musique de Chopin est également une thérapie incroyable et je n’oublierai pas le témoin à quatre pattes de cette vie de famille peu recommandable.

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