Plouf !

Aucun doute, la palme d'or décernée cette année ne me donne absolument aucune envie de visionner les autres films en compétition si celui-ci est le meilleur.

Essayons de faire court pour un film bien long - 2h30 quand même - sans rien déflorer.

Le thème : La chute d'un homme, suicide ou pas ?

Le déroulement : les prémices, la chute, le procès.

Méthodologie :

Caméra à l'épaule-limite-mal-au-coeur ; quand donc les cinéastes abandonneront-ils cette "technique" pour montrer le chaos d'une façon plus originale mais avec un regard stabilisé ?

Dialogues incessants (or le théâtre filmé n'est pas du cinéma selon moi) et l'abus de gros plans tout au long du film ne sauve pas l'affaire, loin de là. Cela ne génère pas plus d'empathie pour les personnages, exception faite de l'avocat, Swan Arlaud, suffisamment chaleureux sans pourtant en rajouter. Sandra Müller - dont le jeu a été loué un peu partout - reste pour moi très opaque (volontairement, je le conçois) mais du coup, ne m'émeut nullement (Dans "La vie des autres" Ulrich Mühe, lui, y parvenait en restant pourtant extrêmement réservé, voire froid) et peu me chaut de savoir si elle est coupable ou pas. Les scènes sont souvent trop longues (l'interview du début, les mains jouant du piano, la promenade de l'enfant...)

Aucune ambiance particulière ne se dégage de ces 2h30. Le film aurait pu être tourné en studio. D'ailleurs peut-être l'a-t-il été puisqu'il s'agit quand même d'un film de procès ? Le chalet en montagne est anecdotique. Dommage, on pouvait certainement en dégager une atmosphère autre que celle de carte postale sous la neige. Ou de lacets qui n'apportent rien à l'intrigue.

On suit donc l'histoire d'un oeil hagard dans la mesure où l'on n'éprouve nulle empathie pour la veuve, pas plus pour son fils au comportement un rien inexplicable, à tout le moins contradictoire. La dernière image se veut-elle une réponse ???

Je ne sauverai qu'une scène, celle où les époux se querellent pour savoir qui en fait le plus, qui est lésé, donc où les points de vue diffèrent même si, au final, l'on donne plus raison à l'un qu'à l'autre. Dommage d'ailleurs.

Bref, une bien longue déception pour moi.