Angélique et le Sultan par Alligator
Pas loin d'être le meilleur Angélique. Facile : on parle peu, on agit. Toujours aussi bêtement certes mais au moins on ne s'emmerde pas trop : bataille navale, course poursuite dans le désert, évasion du harem, coups de fouet sur le si joli dos d'Angélique, voilà de quoi passer les quelques centaines de dernières minutes de la série sans trop cligner de l'oeil. La perspective d'en avoir fini avec cette série poussive est sans aucun doute pour beaucoup dans l'espèce de jubilation qui maintient l'attention lors du visionnage.
Le personnage d'Angélique est toujours aussi crétin. Deux secondes après avoir reçu recommandation, sous peine de la mort, de ne pas se montrer, de bien rester dans l'ombre, l'assassinat d'une inconnue l'incite à fustiger au grand jour les meurtriers en hurlant "assassins", pour rien, le fun, une impulsion, bref de l'Angélique pûr style. Il est commode de s'amuser de l'irrationnelle propension de la donzelle à construire patiemment ou de manière aussi irréfléchie sa propre déchéance. Et quand on jette un oeil rétrospectif sur toute la série, on est abasourdi par l'accumulation de bourdes, mauvais choix et autres folies à l'actif de ce personnage médiocre et ridicule. A tel point qu'il est extrêmement difficile d'avoir un semblant de sympathie pour elle. Elle cherche. Elle trouve, voilà tout.
C'est tout de même avec un étonnement certain que je déplore le manque d'intelligence de ces 5 films. Les scénarii, écrits avec les pieds, mettent le spectateur au défi de comprendre le succès de ces films.
Qui plus est, épisodes réalisés de manière tout à fait anodine. Je crois avoir trouvé en tout et pour tout un seul beau plan : dans le dernier film, on a droit à un coucher de soleil dans un oasis avec un vent de sable, une seconde et trente centièmes de beauté dans un temps infini de platitude.
Voilà, enfin terminé. Je mourrai moins bête. J'ai enfin vu en vrai les Angéliques.