Aniki, mon frère par Ninesisters
Un film assez surprenant, un mot qui décidément colle bien à Takeshi Kitano.
Ce "Yakusa à L.A" possède une réalisation particulière, comprenant notamment de nombreux gros plans sur une personne tandis qu'elle parle à une autre, mais qui au final montre une certaine puissance visuelle ; deux scènes en particulier, sur la fin, gagne une dimension inouïe grâce à quelques choix audacieux du réalisateur, qui sont peut-être là pour compenser un petit budget, mais qui s'avèrent non moins efficaces.
Omar Epps est excellent - sauf au début, quand il se la joue trop "racaille" - de même que les acteurs japonais, qui n'exagèrent pas trop leur jeu, à part quand ils choisissent délibérément de "faire les yakusas".
Aniki est un film violent, orchestré par Yamamoto - le personnage interprété par Kitano - qui au final ne semble monter que pour mieux s'auto-détruire ; son impact sur son entourage apporte une grande noirceur, en plus d'une montagne de cadavres.
J'aurais deux reproches à faire à Aniki : un rythme un peu lent, même si cela permet d'amener un final impressionnant, et surtout une musique qui ne va pas du tout - et je pèse mes mots - avec l'ambiance.
Aniki mon Frère est donc un film assez spécial, violent comme il faut et avec de bons acteurs, mais dont la réalisation souffre de quelques défauts - malgré d'indéniables bonnes idées - l'empêchant d'être tout simplement parfait.