(pas une critique mais mes habituelles poupées russes de notes&remarques emboîtées avec petits spoils)
Un film jubilatoire et fun comme je les aime, même si assez dur au départ et si pour en jouir, il vaut mieux faire un effort de "suspension de son incrédulité".
Il fait penser à un mélange de
Salt+Nikita+Lesbian Vampires Killers+Red Sparrow+Les Indestructibles(Helen Mirren, Olga, a des airs de son Edna Mode ...avec le QI de Sherlock)
Elle me rappelle aussi les parents de Jacquouille:
"Ma mère avait pour nom Gwendoline, elle est morte dévorée par les loups... parce que notre père qu’était parti pour boire à la taverne de Duchenot a crevé gelé dans l’étang à cause de son pied-bot... (Olga raconte à un moment d'où vient son boitement)"
Jubilation des yeux:
_ Hail to the Chieftain Helen Mirren, un plaisir essentiel dans ce film. Mirren me rappelle Jeanne Moreau dans Nikita dans un rôle similaire de formatrice mentor: le sexe en moins.
_ Marrant au passage comment en petit format, les deux hommes sur l'affiche donnent deux grandes oreilles à l'actrice qui aurait gardé son bonnet d'hiver moscovite.
________Un film de Besson encore en bel hommage à belle Paris: Sans doute plus dû à Thierry Arbogast (un des rares directeurs photo dont le nom me reste alors que j'en aime tant; je découvre d'ailleurs qu'il n'avait pas de liste sur SC; est-ce parce qu'il fait aussi du porno?)
________Jubilation narrative (la première fois...) avec des flashbacks et des twists et des surprises et des re-visions de mêmes scènes à la façon de Rashômon.
Un montage&scénario en poupées russes: l'héroïne vend d'ailleurs des matriochkas au début du film.
Jubilation des oreilles (dés le début):
____________comme je ne savais rien du film, je ne savais pas non plus qu'Eric Serra s'occupait de sa bande originale (il est sosie d'Al Pacino).
Points fragiles: (ce sont des détails lors du premier visionnage mais me deviennent plus gênants la fois d'après...)
___________Certes, l'idée des personnages fait un temps penser que le film est le rêve-éveillé (et mouillé) d'adolescents prépubères: car ce sont des-espionnes-Top-Models ...et-lesbiennes
Comme Il y a 10 ans, le scénario d'un film avec le marrant James Corden qui faisait face à une armée de vampires lesbiennes tueuses
Ici, il a des vamps lesbiennes tueuses et qui se battent comme Lara Croft dans Tomb Raider..._
_...mais en moins callipyges… et surtout en moins musclées que Lara Croft ou Milla Jovovich ou Anne-Nikita-Parillaud,
Ce qui rend le film moins "crédible" quand elle se bat en corps-à-corps avec des brutes épaisses.
Elle doit donc s'aider d'accessoires:
Après le planter de bâton, puis le planter de stylo, on a désormais le planter de fourchette:
Anna est moins musclée que Lara ou Nikita ou Angelina ou le Mahatma
mais ça rend deux scènes d'à califourchon très jouissives et drôles (la première fois).
Et non, c'est pas des scènes de coït mais de fourchette et d'appareil photo.**
La fourchette se révélant aussi efficace que le planté de stylo de Nikita dans la main du policier (une "cocccôôôôôôôôôôôôôôtttttttttte" criait Nikita; ici, c'est une cocotte qui frappe) .
Pour compenser son manque de muscles, la combattante, prend le dessus, assise une jambe de part et d'autre, dans la position d'un homme à cheval mais sur un homme.
______________ Helen Mirren aussi forte que Daniel Day-Lewis:
Le passé d'Olga/Edna (Helen Mirren) n'est pas plus incroyable que Daniel Day Lewis dans 'There will be blood' Si on accepte que cet homme peut se casser une jambe au fond d'un puits qu'il fait exploser pour ensuite ramper unijambiste jusqu'au bureau de change "local",
on doit alors pouvoir accepter qu'Olga, parachutée dans la forêt Sibérienne , marche sur un piège à loups, rampe des kilomètres et à son retour, son mentor lui donne alors qu'un tournevis comme solution.
(Le genre d'homme, expert en système D, qui a peut-être été envoyé pour négocier avec nos pauvres urgentistes en grève?...le système D à la Russe? Un tournevis pour tout résoudre tout seul?).
_____ Helen Mirren brandissant ce tournevis qui ne l'a jamais quitté depuis son épreuve est un bon symbole du beau scénario Poupées Russes de ce film qui se dévisse et serre par à-coups.
Après cette brève-de-comptoir où elle a raconté son passé et l'origine de son boitement (rien de visuel, rien n'est montré au contraire de 'There will be blood', tout est dans le dialogue Tarantinien): elle allume sa clope avec un énorme briquet en forme de grenade...ça m'a fait éclater de rire.
__________________Elle se révèle aussi un bonne observatrice à la Sherlock Holmes, un vrai oeil de Lynx..de Sibérie, mais là, je ne spoile pas.
Encore un film sur la méritocratie par l'armée: l'ascension sociale par l'armée où le petit-ami se révèle un poids mort (littéralement..)
________ Et on croise une courte allusion à la formidable Waris Dirie: qui est une vraie top model devenue ambassadrice de l'ONU après des années d'esclavage enfant dans une ambassade à Londres.