Du Luc Besson pur cru avec top models slaves, gros flingues et courses poursuites dans Paname. Cette recette éprouvée reste relativement efficace malgré sa redondance, le problème c'est que le résultat s'avère bien moins inspiré qu'il y a 20 ans et ressemble trop à du film d'action lambda. La patte Luc Besson vintage qui faisait le charme des premiers films a disparu, ici il ne prend même pas le temps de recréer une ambiance d'époque. L'histoire censée de passer essentiellement en 90/91 donne l'impression d'être tout à fait contemporaine, on a même des énormes anachronismes technologiques comme les clés USB qui en disent long sur le degré d'implication chez Europacorp.
Tout ça participe à l'impression d'un film alimentaire pas mal rushé, ça va vite pour pas qu'on n'ait le temps de trop voir les finitions. La narration à base de twists imbriqués façon poupées russes fait son petit effet la première fois mais ensuite ce procédé putassier devient trop mécanique et perd grandement en impact. Le déficit d'adhésion envers l'héroïne souffre du manque d'expressivité de l'actrice principale bien trop froide là où une Nikita à fleur de peau savait émouvoir, puis une fille taille mannequin qui met la branlée à des légions de gardes du corps à mains nues ça passe toujours pas. Bref Luc semble avoir perdu sa spécificité en cours de route et ne propose au final qu'un film d'action commercial sans grande saveur.