Après avoir subi un matraquage en règle et avoir vu un bon millier de fois la bande-annonce avant chaque film que je suis allé voir ces 6 derniers mois (j'exagère évidemment), j'étais assez content de pouvoir enfin voir ce que cette Anna pouvait donner. Et en VO en plus !
D'ailleurs à ce sujet, je trouve assez amusant ces acteurs britanniques prenant l'accent russe (Luke Evans, Helen Mirren) ou américains (Cillian Murphy...euh...) pour les besoins du film. Ça ne m'a jamais dérangé ou choqué ou laissé perplexe lorsque des personnages d'une certaine nationalité sont d'une origine autre que les acteurs qui les interprètent, et surtout, parlent une autre langue (exemple: La liste de Schindler).
Et donc, qu'est ce que ça donne? Eh bien c'est un bon spectacle, mais un piètre film. Encore une fois, j'exagère un peu.
Mais je ne suis pas le seul. L'ami Luc aussi s'y connait en exagération...
Le principe des Matriochkas est poussé tellement loin (construction, narration, personnages, intrigue, amours ...) que ça en devient grotesque. C'est amusant, mais comme ça se prend un peu trop au sérieux, ça devient absurde.
Les bastons sont sympas mais... souffrent de la concurrence. Tout cela est déjà vu ailleurs, et en mieux.
Anna arrive après la guerre.
Atomic Blonde, Red Sparrow, et même une autre Hanna...
Mais je ne vais pas bouder mon plaisir. Ça sent le réchauffé et l'auto-citation, mais ça reste un bon spectacle dans l'ensemble. Malgré les défauts, il y a de l'action, des rebondissements, on ne s'ennuie pas, et on perçoit même parfois en de trop rares instants quelques éclats et inspirations qui faisait le bon cinéma de Besson des années 90.
Tout cela est superbement accompagné par la musique d'Eric Serra. Sa musique rappelle de bons souvenirs...
Anna permettra-t-elle à Luc de sortir de ses déboires et sauver EuropaCorp?
Le temps nous le dira.
En attendant, pour pouvoir l'apprécier, il faut se montrer bon public, et se laisser porter tranquillement d'une poupée à l'autre...