Anora
7.2
Anora

Film de Sean Baker (2024)

bienvenue dans le monde des jolies filles écervelées qui viennent te dire sur twitter qu'elles donnent l'heure qu'aux nword en Audemars Piguet en boucle et dont les quantités astronomiques d'attention masculine qu'elles ont reçu leur font croire que cette attitude de mean girl harceleuse au lycée leur donne une aura de femme fatale caractérielle mais ce qui est fatal c'est de se le taper sans répit pendant 2h19 pour qu'en plus il n'y aie aucune profondeur a l'histoire, aucun dialogue intéressant, aucune morale, aucun plan digne d'en prendre ne serait-ce qu'un screenshot. je suis a +3h de la fin de la séance et toujours choquée qu'il n'aie été mis dans mon assiette qu'un énième étron qui traite de l'enfant roi riche sans jamais, c'est presque prodigieux, mettre le nez sous la surface. Je vais maintenant faire une description exhaustive des personnages : gamin villa-papa cloison nasale érodée par la coke, jolie stripper noyée dans la pauvreté matérielle existentielle et intellectuelle, russes ambiance mafieux-gentil money-armored, chauve ayant un faible pour les putes virulentes (on le sait parce qu'il fixe la pute virulente en silence les 3/4 de son screen time). Je n'ai rien appris d'autre car le film ne m'a rien dit d'autre a leur sujet.

Evidemment, la description exhaustive du film : la pute virulente croit que le partyboy volage aux cuillères en argent plein le gosier va se caser avec elle pour toujours à 21 ans (normalement c'est le porc fortuné qui pense que la stripper l'aime bien mais inversons les rôles c'est vrai que ça manquait de portraits de femmes objet idiotes) et passe tout le film à essayer de retrouver le garçon pour le convaincre que non non faut pas divorcer sinon elle aura pas le beurre et l'argent du beurre (1h minimum du film est consacré à la boucle de la même scène: russes paniqués et en recherche du bébé en or dans toute la ville + pute virulente qui est, du coup, virulente = you motherfucker i wont get a divorce blyat yes you will no he wont im his wife blyat yes you will no i wont faggot et ca en boucle en boucle en boucle. Il n'y a véritablement AUCUNE autre intrigue que celle-ci.

Je jure sur le saint seigneur que si j'exagérais à peine je m'entêterais pas à enterrer ce film avec autant de véhémence. Evidemment je ne suis pas prête a entendre quelconque avis inverse dans un monde normalement construit tout spectateur ayant vu le même film que moi hoche la tête en signe d'acquiescement a la lecture de cette critique


Moyenne SC bâtie à la force des nombreux maçons la main coincée dans le falzar bravo à vous


EDIT: je viens par malheur de me rappeler d'une scène horrifique qui m'a fait énormément de mal la voici:

[dialogue entre le chauve et la pute virulente où elle l'accuse de nulle part que s'il y avait pas eu les autres il l'aurait violée pour sûr]

pute virulente: why wouldnt you have raped me ?

chauve : cause im not a rapist

pute virulente : no, cause you're a faggy *quitte la pièce*

jsp si là comme ça ça retranscrit aussi bien le malaise généré mais je vous JURE je vous JURE la manière dont elle l'a dit j'ai fait la grimace

sstupdei
3
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le 4 nov. 2024

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