Palme d’Or ou Ballon d’Or, même combat, chacun est tombé bien bas cette année. Bien que ce soit mon premier film de Sean Baker, il faut toute fois remettre l’église au milieu du village et supprimer ce statut intouchable qu’ont certains réalisateurs.
La première partie dans laquelle suit paisiblement le conte d’Ani est plutôt convenable. La différence de classe sociale entre les personnages est intéressante (quoique très convenue malgré trout), puis le sexe et l'amour nous permettent de nous questionner sur le sujet. Mais la suite se gâte et me fait passer par deux principales émotions : l’ennui et l’agacement. La première car le film devient cousu de fil blanc, ne nous surprend plus, et le long-métrage déroule tout simplement pendant 2h. Puis la seconde car ça ne fait que geindre et jurer des insultes très peu élaborées encore une fois pendant 2h. Au-delà de ça et des prestations convaincantes (bien joué Mikey), tout le monde est détestable (dans le mauvais sens du terme), à l'exception d'Igor, remarquablement interprété, en qui on tient enfin une personnalité attachante et ma foi assez ambiguë. Mon niveau d’investissement est resté au plus bas, ne voulant plus réfléchir sur ce que je voyais. Je ne suis devenu qu’un simple spectateur passif attendant sagement la fin du métrage, ma foi vraiment bonne.
N’arrivant pas à trouver ce qui enchante le public, je décide d’abdiquer et de le laisser encenser ce film, pendant que je retourne voir ce que j’estime être du vrai bon cinéma.