Guindé à l’anglaise mais pas désagréable dans l’ensemble, Another country raconte l’internat des Cinq de Cambridge, bref les prémisses, soit le quotidien d’un collège aux meurs rigoureuses en plongeant au sein de cet univers corseté par l’intermédiaire de Tommy Judd (Colin Firth, dans son premier rôle, il a vingt-quatre ans) et ses désirs d’évasion communiste et son ami Guy Bennett (Ruppert Everett) et ses expériences homosexuelles avec d’autres internes. J’ai toujours une gêne quand je vois des films aussi propres sur eux, formellement, qui tentent de raconter quelque chose d’aussi corrosif, décalé, ça me rappelle cet autre truc aussi terne qu’il est surestimé, Le cercle des poètes disparus. Ça reste des machins à statuettes, complètement impersonnels, qui traitent de tabous en tâchant d’y rester parfaitement à distance. Un film plus puritain que révolutionnaire, en somme.