Le pouvoir de se rétrécir et d’être doté d’une force surhumaine ? Très franchement ! Je n’y croyais pas du tout, je ne voyais pas en quoi ce genre de pouvoir permettrait à un réalisateur de mettre en oeuvre un bon divertissement. D’un côté, j’ai toujours été mauvais visionnaire et je n’avais rien à perdre pour mater ce film, à part la durée de son visionnage. Douzième film de l'univers cinématographique Marvel et long-métrage concluant la phase 2, après son visionnage, Ant-Man n’est pas seulement un excellent divertissement, c’est carrément une surprise assez étourdissante. Pas au niveau de son scénario qui est exactement le même que celui de toutes les production Marvel (le super-héros en confrontation avec un super-vilain) mais au niveau de l’utilisation des pouvoirs, le réalisateur Peyton Reed s’est apparemment bien éclaté pour tourner des scènes d’action incroyablement atypiques, comme il l’a fait en contrôlant un Jim Carrey libre et étonnamment énergétique dans Yes Man, un film remplit de scènes d’humour fortement distractives.
Ce sont les mêmes ingrédients qui sont appliqués, avec un côté humour assez similaire à celui de Yes Man mais plus intégré dans les scènes d’affrontement. Nouveau super-héros introduit dans l’univers Marvel, Paul Rudd campe avec audace et sincérité un Ant-Man hardi, un rôle qui lui sied à merveille. Ce dernier s’associe avec deux acteurs très appréciables, le charismatique Michael Douglas et la ravissante Evangeline Lilly, interprétant une femme au caractère bien trempé. Ces personnages se manifestent dans un environnement assez semblable à celui d’Iron Man, ils nous font carrément plonger dans un contexte high-tech, dans lequel un PDG malsain semble vouloir contrôler le monde en mettant en commerce une technologie révolutionnaire.
De l’humour cocasse, de l’action délassante, des personnages fort attachants, des pouvoirs atypiques, la base d'un film de super-héros est appliquée correctement, avec la qualité qui va avec, que ce soit dans la mise en scène, l’intégration de morceaux musicaux ou le développement des personnages. Ce qui nous surprend étonnamment sont les scènes d’action. Passez de la taille d’une fourmi à celle d’un humain ou vice-versa est une action fort magique et permettant de créer pratiquement des scènes de combat décalées, amusantes et sensationnelles comme le fight aérien dans une mallette ou celle qui se déroule dans la chambre. Et il faut dire que le réalisateur ne s’est pas dérangé à multiplier tout ce qui fait référence aux insectes comme la fourmi volante atterrissant sur un journal ou les parcours souterrains avec les fourmis. Il a même inclus un combat absolument génial avec un personnage auquel on ne s’y attendait pas. Finalement ! Ant-man peut être considéré comme une production très récréative, où une suite est apparemment déjà prévue et je serai bien curieux de la découvrir. 8/10
- Quoi ! Elles n’ont pas de noms ?
- Elles n’ont que des numéros, t’imagine le nombre de fourmis qu’on aurait à baptiser.