Anti-Squat est une société protégeant les immeubles du squat. Elle engage des résidents pour occuper les bureaux le temps de quelques mois, ceux-ci devant être "flexibles". Comprenez : vivre dans des conditions précaires !
"Anti-Squat" soulève bien la question de la précarité du marché du logement. Où tout le monde galère et finit par devoir répondre à une autre entité, ce à tous les niveaux. Et où les solutions innovantes cachent un moyen pour les riches d'exploiter la misère des pauvres.
Les intentions sont nobles. Il y a même quelques touches ironiques amusantes. Mais dans l'ensemble ça reste un peu moyen. Déjà parce que le scénario est manichéen (gentils résidents modestes, contre entreprise imbuvable).
Et puis parce qu'il y a des choses qui ne tiennent pas toujours la route. Les retournements de veste de certains personnages. Ou la relation entre la protagoniste et son fils, à laquelle on ne croit pas vraiment.
D'ailleurs Louise Bourgoin incarne cette anti-héroïne de manière pète-sec et antipathique. C'était sans doute le but, de montrer ce personnage peu avenant qui ne cherche qu'à régler ses propres problèmes. Mais cela n'en fait pas une protagoniste très attachante.