"Le film le plus fun depuis L'Arme Fatale"
Donc, depuis L'Arme Fatale, il n'y a pas eu de film "plus fun" ?
Eh ben, ça commence fort. Mais le pire reste à venir.
Et j'aimerai m'attarder plus particulièrement sur l'introduction.
Reconstitution approximative des dialogues.
«Encore une demi-heure»
«Qu'est-ce qu'il y a dans une demi-heure ?»
«Dans une demi-heure, j'aurai 28 ans»
«Tu as donc une petite demi-heure pour mourir»
«Hein ?»
«Bah oui, toutes les plus grandes stars sont mortes à 27 ans. Il te reste donc une petite demi-heure pour caner, et enfin la gloire. Jimi Hendrix, Jim morrison, Amy Winehouse, Kurt Cobain, ils sont tous morts à 27 ans... c'est pas rien»
Et là, intervention divine signée Jean Reno.
«C'est que des toxicomanes, avec un peu de charisme. Mais Johnny, lui... !»
Quoi, Johnny ? Où il veut en venir ?
«Johnny... il a tout fait ! Tout traversé ! Et il est encore là, toujours vivant malgré toutes les étapes traversées. C'est ça la marque des grands.»
...!?#%@!!?
«Ahh, Johnny...» Jean Reno au volant d'une voiture fonce dans l'ennemi et dit, d'une intonation ferme et déclare irrévocablement: «JOHNNY... HALLYDAY !»
http://goo.gl/uAos76
Et bim ! Quel hommage ! C'est magnifique...
...Oh merde, qu'est-ce qui s'est passé là.
Bon, bref.
On s'en fout si les dialogues sont exactement bien reconstitués ou que sais-je (pour ce qu'ils valent...), ce qui est sûr c'est que pendant cette ouverture ridicule ce cher Jean Reno a PRÔNÉ LA SUPÉRIORITÉ DE JOHNNY HALLYDAY SUR JIMI HENDRIX... QUAND MÊME. Autant pisser sur sa tombe, ça revient au même. Le pire n'étant pas de louer Johnny, ça à la limite ça m'est égal, mais résumer la carrière de Jimi (et je n'oublie pas les autres) en le faisant passer pour un simple drogué n'ayant pas accompli grand chose si ce n'est de réussir à rouler son joint d'avant-concert... non, quoi. (t'as vu comment j'suis remonté juste à cause d'une scène de deux minutes)
https://goo.gl/GRRNGU
Certes, d'accord, mais...
https://goo.gl/RFWhVE
Voilà, hein, quand même.
Enfin, bref.
Je sais pas pour les autres, mais moi tout ça, ça m'a tué le film dès le début. Impossible de ne pas y repenser après, ou alors il fallait vraiment, mais alors vraiment que le reste du film soit putain de génial dans ce qu'il entreprend.
Un "Heat à la française", disaient certains articles avant sa sortie.
Ouhlala. Mais ça va pas du tout.
Déjà que Michael Mann a eu du mal à s'extirper de certaines critiques assassines sur des longs-métrages tels que Le Dernier des Mohicans et Miami Vice, deux flics à Miami, ou encore Hacker, pour citer un exemple plus récent. Alors, en plus si on rattache son cinéma à celui d'Antigang, ça ne risque pas d'arranger ses affaires.
Bon, ok, si on fait la liste de ce que tente de faire Antigang en bien... :
_ mêler le polar à l'humour... oui, encore fallait-il éviter certaines répliques toutes pourries pour faire plaisir aux jeunes de cité tavuu wesh, regarde on est trop ouf.
_ dépeindre des policiers peu orthodoxes... qui utilisent des battes de baseball et qui se prennent pour Vic Mackey, wahou c'est super foireux en fait mais on a rien vu.
_ visuel plus soigné qu'à l'accoutumée... qui ferait presque passer les action-movie hollywoodiens pour des spots publicitaires. Je déconne, c'est le contraire.
Antigang voulait faire l'effet d'une "punchline qui mettrait à terre tout le game", finalement il ne fait que reprendre des idées usées et vieilles comme le monde, on est jamais vraiment surpris, on n'y croit que trop rarement à cette histoire et on aurait surtout aimé s'attacher davantage aux rancœurs des personnages.
C'est quand tu vois des trucs comme Antigang que tu te dis que putain, c'est vraiment pas si facile que ça de faire des action-movie aussi bien rythmés, dynamiques, explosifs et marrants que Bad Boys 2 (disons les choses franchement) (ouais, j'en parle du film de Michael Bay vu qu'il est bien parti pour se taper une moyenne plus pourrie que l'autre tâcheron. Et encore, s'il n'y avait que ça...)