Cet « Antoinette dans les Cévennes », réalisée par Caroline Vignal est une bouffée d’air frais, un road trip rural et montagnard, hors des sentiers battus, drôle et tendre à la fois.
Antoinette, citadine et institutrice, avait prévu de passer une partie de ses vacances avec son amoureux, marié, mais celui-ci part finalement avec sa femme et sa fille dans les Cévennes.
Qu’à cela ne tienne notre héroïne décide de partir à son tour sur les traces de son chéri…et la voici, pas la fibre campagnarde pour un sou, partie sur les sentiers cévenoles sur les traces du chemin emprunté jadis par l’écrivain-aventurier Stevenson, avec un âne (Patrick !!) pour seul compagnon…et avec l’espoir de tomber, sait-on jamais, sur son amoureux.
L’actrice principale, Laure Calamy, présente sur chacun des plans du film, est rayonnante et apparaît ici comme une véritable révélation rappelant parfois un peu Karine Viard dans les « Randonneurs », entre sympathie, naïveté et émotivité.
C’est souvent drôle, émouvant et quelques scènes sont franchement très réussies.
Il y a évidemment un côté féministe dans ce film mais c’est toujours abordé avec humour et sans « méchanceté ».
Beaucoup de poésie soutenue par une musique tout à fait appropriée et des paysages qui appellent au voyage dans ces contrées propices à la solitude et à la méditation… ; et on se dit que finalement être vraiment libre ce n’est pas si facile.
Mais quoi de mieux qu’un chemin de randonnée pour y voir plus clair dans son cheminement personnel ?
Alors que les paysages magnifiques défilent Antoinette trouve en Patrick un confident attentionné, qui semble être le seul à l’écouter et la comprendre, le seul à essayer de lui faire retrouver la lucidité.
Beaucoup d’humour et beaucoup d’émotions tout au long du film. Et ça fait du bien !
On pourra malgré tout toujours dire, avec raison, que cela est parfois un peu léger, un peu superficiel, que ça manque de consistance…
Mais avec un dénouement bien trouvée, à l’image du film, on sort de la salle de cinéma satisfait et on se dit que cet Antoinette dans les Cévennes est à voir comme une fable dont chacun pourra définir sa propre morale de l’histoire.