Est-ce l'année 2020 et ses particularités qui ont rendu à la presse cette toute petite chose sympathique? On se le demande franchement à la vue du film, car cette Antoinette va dans les Cévennes n'est pas mieux qu'un téléfilm dans sa construction tout du moins. L'histoire est extrêmement faible, il y a même un réel mystère quant au financement d'un tel projet vue la pauvreté de ce qu'il contient et propose. La mise en place tourne autour d'une femme amoureuse d'un homme marié. Elle est donc la maitresse de cet homme et aussi celle de sa fille, puisque Antoinette est institutrice. La réalisatrice pense certainement la chose d'une absolue finesse d'allier le mot maitresse à ces deux fonctions différentes. C'est bien trop facile et le reste du film est totalement à l'image de cette toute petite chose. On suit cette femme dans une balade à travers les Cévennes en compagnie de son âne. Elle lui confie ses déboires amoureux un peu à l'égale de Karin Viard dans les randonneurs. Cette femme urbaine se retrouve dans un monde qui lui est totalement inconnu, si elle se trouve là ce n'est que dans l'espoir de rejoindre son amant. Comme le laisse voir son affiche Antoinette va avoir du mal avec son animal et là encore tout y passe, il n'y a pas la moindre once d’originalité dans quoi que ce soit. On suit comme le personnage un parcours balisé d'un bout à l'autre, la réalisatrice ne prend jamais la peine de s'écarter du chemin tracé. Elle suit simplement un sillon déjà bien marqué, dans lequel sa petite empreinte ne laissera absolument rien du tout, d'autres viendront certainement eux aussi pour utiliser le même sentier. Et tout comme elle ils ne feront rien de plus, ils ne feront que passer pour tomber dans un oubli instantané.