Une bouffée d'air frais !

Apnée c’est l’ovni qui tombe chaque année et qui nous régale. Une petite pépite qui mêle humour absurde et une critique de la société sur un ton décalé.
Nous suivons les frasques d’un trouple, dont leur principale préoccupation est de fonder une famille (mariage, enfants, maison, etc.). Marginaux, sans emplois et vivant au jour le jour, ils ne se retrouvent pas dans ce monde qui les entoure. C’est donc en apnée dans un société capitaliste, bruyante et clivée que nos protagonistes vont fuir et entreprendre un road trip des plus absurde qui soit.
La force du récit tient de cet humour totalement décalé, car il nous fait oublier dès la moitié du film, l’objectif premier tout de même, le mariage !
On se moque de leur quotidien, ce sont trois gamins qui n’ont pas de famille et ne prennent pas conscience de leurs actes. Sincèrement, comment pourrions nous en vouloir à des gamins qui s’amusent ? De plus, comme des enfants, leur imagination n’a aucune limite et ils ne se privent pas de les dépasser pour chaque situation : sauter d’un pont pour échapper à la police, humilier un postier lors d’une séance de peinture extravagante, faire un combat de catch avec une petite vieille, etc.
Finalement, Apnée c’est comme une bouffée d’air frais, un défouloir sans queue ni tête qui nous remémore les belles heures du Monty Python ou l’humour rustique du Groland. Chaque scène est un sketch à part entière, sans perdre tout autant cette idée de quête familiale touchante. Quête qui n’aboutira à rien par ailleurs, hormis le retour à la réalité. On passe tout le film à se demander « pourquoi ? » et finalement on s’en fiche, l’instant compte, car « l’avenir c’est le présent ».