Le film se passe en 2024, donc on va bientôt savoir si c'est visionnaire, et on suit Vic, un jeune homme vivant dans un monde dévasté par la 4eme guerre mondiale. Il essaie de survivre dans une Amérique déserte, en essayant de trouver des vivre, et assouvir ses pulsions sexuelles ; Vic est accompagné d'un chien, Blood, qui est télépathe, donc qui parle au jeune homme par la pensée.
Un homme et son chien, traduction française du titre original (et qui n'a rien à voir avec le film de Francis Huster), est ce qu'on appelle du genre post-apocalyptique, avec très peu de moyens, un désert pour la majeure partie du temps, et une histoire de survie, pour ce jeune homme incarné par Don Johnson, et Tim McIntire (également compositeur) pour la voix du chien, lequel se montre sarcastique à l'égard de son compagnon. Jusqu'à l'arrivée d'une jeune femme, jouée par Susanne Benton, qui va être aussi une proie, dans tous les sens du terme.
Dans les années 1970, la vision de l'an 2000 paraissait si lointaine, que c'est à l'image du film, un horizon sans fin. Ce que le film de L.Q.Jones réussit vraiment, avec cette ambiance de désolation qui est parfaitement annonciatrice d'une saga vidéoludique comme Fallout ou Mad Max, dont George Miller admet avoir été influencé. Tout cela jusqu'à une seconde partie très étonnante, et qui parle d'une société souterraine à la manière d'un THX 1138, mais qui vaut le coup d'oeil. Bien que le film soit assez court, il est très intéressant pour sa lecture qui sonne comme un conte futuriste, et au jeu de Don Johnson qui a à donner la réplique à un chien qui d'ailleurs n'aboie pas.
L.Q. Jones était un acteur de second plan qui n'a tourné que deux films, dont celui-ci était le dernier ; pourtant, en tant que réalisateur, coproducteur, coscénariste, même acteur dans une toute petite scène, j'aurais aimé connaitre ses motivations, car Apocalypse 2024 étonne vraiment, et annonce au fond la vision d'une société post-apocalyptique qui sera une image d'Epinal.