7 ans après la 4ème guerre mondiale, la Terre est ravagée et n’est rien d’autre qu’un désert lunaire où errent quelques âmes en peine. Vic est l’un d’eux et tente de survivre accompagné de Prof, un chien pas comme les autres, puisque ce dernier a le don de télépathie.
Adapté de la nouvelle éponyme d'Harlan Hellison (édité en France sous le titre de "Vic et Blood : Les chroniques d'un gars et son chien"), il est le second et dernier long-métrage en tant que réalisateur de l'acteur L.Q. Jones. Méconnu du grand public et pourtant précurseur dans son genre, ce film post-apo n’est pas sans rappeler Mad Max 2 (1981) alors qu’il est pourtant sorti 4 ans avant Mad Max (1979) et nous entraîne dans un road movie mêlant le western et la Série B.
Apocalypse 2024 (1975) reflète parfaitement l’époque dans laquelle il a été réalisé, avec toutes les craintes liées au contexte de la guerre froide. Les protagonistes évoluent dans un monde déshumanisé, ce qui explique pour quelle raison l’humanité n’est plus que l'ombre d’elle-même et que la seule personne à faire preuve d’une once d’intelligence n’est autre que le chien
(Vic se comporte comme un parfait salaud, c’est un queutard qui ne pense qu’à une chose, baiser la première fille venue, quitte à devoir la violer s’il n’a d’autre choix).
Le film peut être vu comme un conte philosophique, avec ces deux civilisations opposées, avec d’un côté le monde extérieur où règne la violence et de l’autre, le monde souterrain faussement idyllique. Pour ma part, je suis resté totalement en dehors du film, je n’ai pas réussi à y adhérer, sans doute est-il trop perché pour moi. Le personnage campé par Don Johnson est parfaitement détestable mais ce qui m’a réfréné le plus ici, c’est le chien télépathe qui détecte aussi bien les Hurleurs que les femmes (idéal pour Vic qui a les roupettes qui le démangent). Sans oublier les nombreuses ruptures de ton et son “humour” caustique à travers un climax dont personne n’aurait osé imaginer
(Prof est sur le point de clamser, délaissé par son maître. En quittant le monde souterrain avec Quilla, Vic le retrouve et décide de se faire un bon gueuleton des familles. On comprend alors que Quilla a fini dans l’assiette des deux compères).
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