Tout le monde, je pense, sait qu’Apocalypse Now est un film de guerre. Mais ceux qui n’en savent pas plus peuvent s’imaginer un gros film avec énormément de cadavres et de longues scènes d’action. En effet, le mot « apocalypse » fait penser à la fin du monde, à la destruction, à la mort…
Dans la Bible se trouve le livre de l’Apocalypse. Il se situe à la fin de l’écrit sacré et prophétise de grandes catastrophes à venir pour l’humanité. Dans la version Américaine, ce livre se nomme « revelation ». Si l’on prend l’étymologie du mot « apocalypse », on obtient alors quelque chose qui était caché, et qui est maintenant découvert, maintenant révélé. Apocalypse Now.
Et c’est bien de ça qu’il est question dans ce chef d’œuvre de Francis Ford Coppola. Le réalisateur va nous révéler, après (et pendant) une succession de scènes cultes, ce qui est profondément enfoui en l’Homme. Quelle est cette chose ?
Le personnage principal est ici joué par un Martin Sheen plus que convaincant, qui doit retrouver un étrange colonel. Qui est cet homme ?
Au fur et à mesure que le soldat joué par Sheen et son équipe progressent dans leur quête, ils s’enfoncent de plus en plus profondément dans la jungle.
Au fur et à mesure que le film avance, le spectateur s’enfonce de plus en plus dans les méandres de l’esprit humain.
Et ainsi arrive l’Apocalypse. Non pas à la fin du monde, mais à la fin du film. La folie de l’homme nous est révélée. Elle éclate à l’écran, légitime, cohérente, inévitable, et demeure en chaque personnage.
La guerre n’est pas qu’un combat entre deux partis. Ce n’est pas qu’un combat entre deux hommes. C’est également un combat intérieur, d’où l’homme, sage, conscient, sain, doit sortir vainqueur.
Nous n’avons pas à céder, à sombrer dans cette folie. Ce qui est enfoui en nous peut rester au cœur des ténèbres.