3h, c’est long.
Même avec Francis Ford Coppola, franchement, c’est encore long.
Mais finalement, quand on y réfléchit bien, après avoir laissé le film murir dans notre tête, après y avoir bien pensé et repensé, après avoir bien réfléchis sur certaines scènes et après avoir retourné le truc 1000 fois dans sa tête, on se dit qu’il faut absolument qu’on le revoit
- Parce qu’on n’a pas tout compris et qu’il y a trop de choses à comprendre
- Parce que film est bien trop riche, bien trop fouillé et bien trop profond pour notre petite tête
- Parce qu’on est sur d’avoir loupé quelque chose et que même en le regardant 100 fois de rang, ce film nous questionnerait toujours et nous apprendrait toujours quelque chose.

Et c’est à ça que je reconnais un film qui m’a plus sans en avoir l’air : j’ai envie de le revoir parce qu’un seul visionnage ne me permet pas d’appréhender toute la richesse de l’œuvre.

Apocalypse Now est clairement un film qui intrigue, qui interpelle, qui questionne sans cesse sans donner aucune réponse, aucune évidence, aucune solution convenue et facile. Apocalypse Now nous entraine dans un voyage le temps de la remontée d’un fleuve, nous fait vivre des aventures et nous présente petit à petit le colonnel Kurtz, auparavant membre de l’armée américaine, aujourd’hui adepte de méthodes douteuses et obscures, qui doit être tué par Willard.
Comment et pourquoi Kurtz est-il tombé dans la folie ? Et quelle folie ?
Celle de vouloir monter une armée infaillible, faite de soldats inébranlables et inhumains, insensibles à la douleur, à la mort, à la souffrance des autres ; celle de se prendre pour Dieu et de décider du droit de vie ou de mort ; celle de la recherche d’efficacité et de résultat à tout prix. C’est à la perte totale d’humanité qu’on assiste.

A quel point la guerre peut-elle nous transformer ? A quel point la guerre peut-elle réveiller en nous des desseins, des ambitions et des idées jusque là enfouies ? Comment un homme avec un parcours exemplaire, une carrière prometteuse, peut-il, sans raison apparente, sombrer dans la démence ?
Rappelons-le : ce n’est pas n’importe quelle guerre, c’est le Vietnam, et ça change tout.

Plus Willard remonte le fleuve vers sa mission destructrice, plus on s'enfonce dans l'horreur pour finalement basculer dans la démence.

Un film qui doit être vu et revu, un chef d’œuvre à propos de la folie et de la guerre, de l’humanité et de la sensibilité. Que nous reste-t-il une fois qu’on a rompu avec notre sensibilité ?
ulostcontrol
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le 9 août 2013

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