Appleseed est un manga créé par Masamune Shirow et publié entre 1985 et 1989 se déroulant dans un univers post-apocalyptique ayant survécu à une troisième guerre mondiale (2099-2026) et suit les personnages de Deunam et Briareos dans la ville utopique d’Olympus. La saga a connu plusieurs adaptations en animé au fil des années : Appleseed (OAV, 1988), Appleseed (film, 2004), Appleseed Ex Machina (film, 2007) et pour finir Appleseed Alpha (film, 2014).
Appleseed Alpha est un prequel au premier scénario de la franchise Appleseed situé dans la ville ravagée de New-York et mettant en scène nos 2 héros vivant au jour le jour Un scénario certes convenu mais agréable à suivre pour les fans de la licence. La trame principale introduit le passé de Deunam et Briareos … ce à quoi ressemblait leur vie avant d’être recueillis par la ville utopique d’Olympus. Saupoudrez par dessus un retour tonitruant des forteresses mobiles de type “araignée” et vous ravivez la nostalgie de l’amateur de mangas que je suis (Appleseed, Ghost In The Shell, Patlabor …).
Malheureusement, une philosophie raz des “gravas” de l’ancien monde vient alourdir le discours et n’apporter aucune pierre à l’édifice. “La guerre c’est mal hum voyez” … Merci Captain Obvious !!! De plus, la notion de sacrifice si cher au pays du soleil levant fait également son apparition, ce qui dans un cadre new-yorkais sonne finalement creux. La limite entre subtilité et lourdeur est fine et la franchir est si aisé ...
L’ambiance post apo-technologique reste dans la lignée de ce que nous offre la saga depuis ses débuts. Que ce soit les cyborgs ou encore les drônes …l’ensemble du “mecha” design est une réussite, alliant crédibilité et inventivité tout en s’appuyant sur des références de qualité : les Gecko de Metal gear Solid ou encore l’ED 209 de Robocop…De plus, la réalisation 3D tout en images de synthèse peint un New-York City dévasté rappelant celui du film I’m Legend ou encore la ville fictionnelle d’Haventon de I am Alive. Ainsi, les décors sont de bonne facture et répondent aux besoins du film malgré un manque flagrant de personnalité rendant le tout bien trop statique pour y insuffler la “vie”.
L’animation des personnages, quant à elle, oscille entre dynamisme et rigidité. Bien qu’animer avec les meilleures intentions, les personnages semblent par moment être empreints de raideurs ou sujets à de multiples “courbatures”. Ajoutez à cela un regard quasiment vide et vous obtenez un effet “cyborg” non recherché pour les 3 seuls “humains” du film.
Appleseed a tout d’un produit opportuniste cherchant à relancer une franchise “oubliée”. Une réalisation inégale alternant l’excellent et le passable, un scénario vu et revu … donnent un goût de trop peu à l’ensemble en comparaison de ce que fut le film Appleseed (2004).