Une bonne tête d'enterrement
Une franche première partie du film trainasse dans une sorte de road movie romantico-dramatique entre deux écorchés : une chanteuse de bar pupute & un pianiste médiocre mais alcoolique virtuose. Tous deux cherchent leur graal : elle, l'Amour et lui, le Pognon.
Ils nous trimballent à travers un Mexique sauvage, poussiéreux et paumé où tout est déglingué : les bagnoles commes les gueules.
Subitement tout est emporté vers une vertigineuse descente aux enfers lors d'une sordide profanation.
Dès lors, Peckinpah fait de Benny son anti-héros, un nihiliste absolu, le plongeant dans une tourbillonnante folie meurtrière, sanglante et putréfiée.
Le film bénéficie de cette délicieuse patine propre au grain d'image des 70's et de ces savoureux et longs fondu-enchainés.
Bien entendu, Peckinpah nous gratifie en signant la péloche de ses sempiternelles ralentis qui ponctuent les scènes de gunfight.
Une entrée en matière un peu pataude à mon goût mais une deuxième partie parsemée de scènes anthologiques (douche, mouches et panier pour les initiés) !