Pâques, grisaille, rhino, et carte UGC illimitée 3/3
Lundi. Grisaille dans le ciel et pluie fine. Courage, ce week end de Pâques interminable arrive à son terme. La montée en optimisme également.
Le pitch est simple, idéal pour une comédie d'après midi de jour férié : deux amis fauchés décident d'offrir les services de l'un d'eux à l'affection de dames fortunées.
Ici, la photo est chaude, presque sépia parfois. Comparée à la terneur (mon correcteur d'orthographe me dit que ce terme n'existe pas) au coté terne des deux films précédents, on croit revivre. Un automne à New York. Un New York fantasmé, à la Woodie Allen (sauf que c'est pas un film de Woodie, mais presque quand même). Un New York où un libraire fauché est en relation avec une dermatho richissime, où il suffit de donner une carte à une jolie femme faisant du yoga dans Central Park pour trouver des clientes. Bref, le réalisme n'est pas ici en ligne de mire.
ps: un petit "plus" pour la B.O, avec notamment un petit détour par la nouvelle Orléans et n'excellent Trombone Shorty: http://www.senscritique.com/morceau/Neph/7540646
Mais peu importe, le film est léger, on a envie de déambuler dans Brooklyn avec les deux compères, et c'est bien l'essentiel.
Pour le reste, ce qui entre en résonance avec les deux autres films du week end (http://www.senscritique.com/film/Tom_a_la_ferme/critique/30989713 http://www.senscritique.com/film/Eastern_Boys/critique/32235276), c'est la capacité de dire non, à un moment donné. Non à une relation toxique, non à une solitude encrassée, non à un mode de vie qui ne nous convient plus. Le nom de John Turturro est bien plus timide, ironique et distancié cependant. Ça fait du bien de finir un long week end sur une note légère.