Suite de Ce sacré z'héros, avec le même personnage niais et dégingandé, agent provocateur malgré lui au sein d'une usine d'armement, Après moi le déluge s'inscrit dans la veine très féconde des comédies sociales britanniques des années 50. Un bon film, pas exceptionnel, cependant, qui fait feu de tous bois satiriques pour évoquer le petit monde de l'entreprise, dont personne ne sort indemne : ouvriers, syndicats et patronat. Ce sont assurément les seconds qui reçoivent les flèches les plus acérées, ce qui a fait dire à certains que le film était plus proche d'un esprit conservateur que travailliste. Peut-être mais ses péripéties sont amusantes à suivre, surtout quand le prodigieux Peter Sellers est à l'écran, immense dans un rôle assez touchant de chef syndicaliste borné et néanmoins opportuniste. Après moi le déluge ne rejoint pas les plus grandes comédies anglaises de l'après-guerre mais reste un spectacle fort divertissant.