Tourné comme un journal intime, ce film raconte ce qui s'est passé dans la vie Nanni Moretti de 1994, année de l'arrivée de Silvio Berlusconi au pouvoir, jusqu'en 1997, et son 44e anniversaire.
Durant cette période, il va passer par plusieurs états, entre désespoir de l'arrivée de la droite au pouvoir, échec d'une comédie musicale, l'arrivée d'une paternité, et enfin la victoire de la gauche.
Si j'ai vu plusieurs films de Moretti depuis La chambre du fils, je ne connaissais pas très bien l'homme, et si il en profite pour se mettre encore une fois très en avant (on a envie de lui demander de se pousser de l'image), c'est aussi quelqu'un de très engagé à gauche, qui a l'air au fond du trou quand il voit Berlusconi à la télévision.
J'avoue que toute la partie sur sa paternité est touchante, avec les moments de doutes que doit traverser un père, jusqu'à la peur de faire des erreurs avec sa compagne car quand le bébé se met à pleurer, ils paraissent paumés, puis assument le fait qu'en faisant des erreurs, ils apprendront.
Il y a quelques moments rigolos, quand le réalisateur s'incruste chez Danielle Luchetti et lui reproche de faire des pubs, ce dernier lui répond que des tas de cinéastes en ont fait également, citant Polanski ou Fellini. Il y a aussi l'envie de revenir en arrière chez le réalisateur, notamment lorsqu'il parle à sa mère en lui demandant comment il était enfant, jusqu'à réaliser un rêve de gosse en se drapant d'une cape, ce qu'il fera en conduisant sa Vespa.
J'avoue que ça ne va pas très loin, limite mineur, mais ça reste assez gentil.