À peu près tout semble foireux dans cette production lamentable où un savant, discrètement fou et carrément isolé dans une base secrète, se fabrique sa femme à coups de clef-à-molette et de fer-à-souder.

Notre pathétique héros est dans la petite trentaine et mène en solo un travail en robotique appliquée qui lui ont pris, si on en croit ses dires, à peu près vingt ans pour penser, fabriquer, monter et instruire des androïdes doublés d'une I.A modélisée sur base des souvenirs de sa défunte femme (décédée pas si longtemps auparavant s'il faut en croire ses flash-back). Car on assiste aussi à un festival de flash-back caricaturaux, histoire qu'on comprenne que ce couple était vraiment trop sympa et qu'il y a eu un sale accident avec lui au volant et qu'en plus, elle était enceinte...

L'homme s'est donc entouré d'amies électroniques débordant de sentiments, d'initiatives et de compassion. La V3 atteint de tels sommets de perfection qu'une comédienne peut assurer le rôle sans artifice, tout au plus un maquillage de quelques traits sur le visage dont on peut se demander à quoi ils correspondent (?) Le degré d'intimité avec la machine est poussé à son maximum mais le film ne répond pas à la question cruciale de savoir s'il s'est assuré un sexe féminin confortable à son œuvre (?) Au contraire, il joue les vierges effarouchées quand sa poupée gonflable se glisse dans son lit !

Passons brièvement sur l'inévitable conflit avec son employeur à qui il ne désire pas révéler sa complète réussite en matière d'I.A et qui va lui couper les subsides, pour nous plonger dans l'inénarrable twist final: Le joker n°8: "C'est pas moi c'est l'autre" (il sort de plusieurs année de coma, direction la morgue et elle, ainsi que leur fille, se portent à merveille) combiné avec une sortie rapide en forme de "The end" pour qu'on ait, en principe, pas le temps de remarquer que l'ensemble vient de s'excuser d’être complètement c*n.

tobor
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le 6 juin 2022

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tobor

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