Avec une affiche caractéristique, des éléments visuels piochés dans le blockbuster américain typique et une intrigue dont la route nous semble à priori toute tracée, Arès arrive pourtant à esquiver toutes les facilités et les maladresses d'un genre dont il semble à première vue s'inspirer et cela est très rafraîchissant.
Tout d'abord, le film a le bon goût d'être simple et efficace, il ne s'étale que sur sur 1h20 et c'est largement suffisant pour ce qu'il souhaite nous raconter. Si Arès se vend comme un film d'anticipation, dans les faits il s'agit plutôt d'un film d'action bien rythmé et bien écrit. Les dialogues sont toujours pertinents et les personnages bien travaillés, bien que l'on puisse reprocher au "héros" son manque d'expressivité. Le film se permet même quelques traits d'humour qui sont plutôt bien sentis et ne tombent jamais dans le lourdingue. On est bien loin des personnages de blockbuster interchangeables et de leur punchlines vide de sens qui fusent à tout va.
L'intrigue quant à elle, sans être révolutionnaire, paraissant même simpliste au départ, enchaîne les plot-twists bien sentis avec brio grâce à un rythme maîtrisé et des personnages bien exploités.
La direction artistique du film est quant à elle cyberpunk. Si elle est globalement réussi, ainsi que les quelques effets spéciaux, on pourra lui reprocher de peiner à trouver un identité propre en nous proposant un décor assez générique. Toutefois, la french touch reste bien perceptible.
Finalement, on pourra surtout reprocher à Ares de nous dépeindre un contexte politique à priori intéressant, sans jamais vraiment réussir à l'approfondir ou à nous y intéresser, ce qui est dommage mais ne nuit pas à l'intérêt du film en tant que divertissement.
Ares est donc un bon film de divertissement qui parvient à éviter tous les pièges du genre, en nous proposant une intrigue efficace et des personnages intéressants mais qui n'exploite pas complètement son univers.