Let's dance !
On a l'impression d'être Julie Andrews dans La Mélodie du bonheur : on est tout seul sur cette colline du "C'était vraiment sympa, Argylle", et on danse gaiment tandis que l'avis global dézingue le...
Par
le 1 févr. 2024
29 j'aime
Argylle est à l'image de son introduction. On se dit que tout sonne faux dans cette première scène aux couleurs saturées, à la CGI dégueulasse et à l'action démesurée. Tout sonne faux jusqu'à être risible. Cette confrontation entre un Henry "Big Jim" Cavill et Dua Lipa, cet hélicoptère, cette histoire archi-mâchée, digérée, recrachée et remâchée d'espion doublé par ses employeurs, on a déjà vu Argylle, et en mieux.
Mais immédiatement, Matthew Vaughn "le magnifique" justifie tout ce mauvais goût pour nous faire espérer qu'on se soit trompé.
2 heures plus tard, pour moi le verdict est sans appel, je m'étais trompé. Parce que j'ai rarement vu un film qui arrive à faire de tous ces petits défauts, une force et ce de la plus belle des manières, en s'appuyant uniquement sur sa générosité.
Cette générosité, elle se sent dans chacun des affrontements, elle transpire à travers le duo formé par Bryce Dallas Howard et surtout Sam Rockwell, tous deux excellents et en dehors des normes du film d'espionnage. De leur rencontre ressort immédiatement quelque chose de savoureux qu'on pourrait sous-titrer "l'espion qui mimait". Car si Argylle semble ne rien réinventer, voir parfois paraît un peu facile, il regorge pourtant de scènes flatteuses pour nos rétines et de surprises bancales dans le scénario qui finissent toujours par être réhabilitées. Une ambivalence constante cristallisées par l'opposition permanente dans l'action entre le côté foutraque mais efficace de Rockwell et classe et séduisant en toutes situations de Cavill. Et même si les chats en prennent ici pour leur grade, force est de constater que Vaughn retombe toujours sur ses pattes grâce à cette générosité sans failles évoquée au début de cette critique qui finit par me faire exulter et me donne envie d'exalter ce côté grand enfant à la source d'émerveillement intarissable.
Ainsi, Argylle va crescendo, gommant petit à petit toutes ses propres faiblesses qui apparaissent presque comme des ratés volontaires (oui cette CGI est infâme) et arrivent dans ses derniers instants à sublimer l'improbable dans un déluge de couleurs chorégraphié pour terminer sur un Hollyday on gaz jubilatoire, rendant toutes ses incohérences on ne peut plus pardonnables, voir même cohérentes et acceptables. On sait que non mais on a envie de se dire : "Et pourquoi pas d'abord ?!"
C'était vraiment mal parti mais force est de constater qu'avec amour, tel un sale gosse à l'imagination débordante qui nous raconterait les exploits de son héros avec des étoiles dans les yeux, Vaughn réussit, des années après la surprise qu'avait créé Kingsman, à nous faire un film d'espionnage "feel good" qui m'évoque le compte à rebours paradoxal final durant lequel Eggsy et Gazelle s'affrontaient sous les notes joviales du Give it up de KC & The Sunshine Band.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films avec Sam Rockwell
Créée
le 22 nov. 2024
Critique lue 4 fois
D'autres avis sur Argylle
On a l'impression d'être Julie Andrews dans La Mélodie du bonheur : on est tout seul sur cette colline du "C'était vraiment sympa, Argylle", et on danse gaiment tandis que l'avis global dézingue le...
Par
le 1 févr. 2024
29 j'aime
D'abord producteur plutôt avisé de Guy Ritchie, Matthew Vaughn a signé ses talents de réalisateur avec un tiercé des plus gagnants. En effet, en enchaînant Layer Cake, Stardust : Le Mystère de...
le 3 févr. 2024
16 j'aime
2
énorme occasion manquée de voir se pécho Henry Cavill et John Cena
Par
le 29 janv. 2024
15 j'aime
2
Du même critique
Une bande annonce faite de beaux paysages où viennent s'inscrire shamanisme et étrangeté malsaine, un film d'horreur à la sauce documentaire, Thaïlandais, avec Na Hong-Jin à la production et en tant...
Par
le 16 déc. 2021
10 j'aime
3ème film de Na Hong-jin, réalisateur de The Chaser qui m'avait déjà époustouflé, et bien c'est une nouvelle fois chose faite avec The Strangers. Impossible d'écrire une critique constructive en...
Par
le 31 juil. 2016
9 j'aime
3
Ah ça, ils te l'ont vendu à grands coups d'images. Mon dieu, c'est pas vrai, je vais pouvoir jouer à l'anime Dragon Ball Z !C'est pas vrai ?Si, regardes la dernière vidéo !Oh. C'est pas vrai !Alors...
Par
le 16 avr. 2018
8 j'aime