Intéressant de voir de nos jours, dans un Japon actuel, cette emprise presque invisible sur cette fille, Hanako ( Mugi Kadowaki ) de 27 ans, toujours pas mariée. Et le souffle du temps qu'elle ressent à présent, à travers le regard d'une famille qui, de manière insensible, et dans un mécanisme que l'on ne discute pas. Lui organise une rencontre pour un futur mariage, afin de ne pas subir l'humiliation de toute une famille. Des coutumes ancestrales qu'il faut savoir perpétuer, pour que subsiste l'aristocratie japonaise en haute société.
Yukiko Sode, la réalisatrice réussi à exprimer dans son film des pratiques qui restent oppressantes pour une jeunesse pleine de liberté. Dans un étonnant pays le Japon, en perpétuelle transformation, qui aspire à goûter tant aux joies de l'amour, qu'a un célibat reposant et sans risque. Ou à se laisser absorber par le travail pour mieux repousser celle d'une union en couple. Malgré tout, c'est dans ce joli soleil levant que s'illuminent encore et toujours ces mêmes traditions d'un ancien temps.
Une histoire tout en retenue de ces deux mondes qui se rencontrent, afin que se poursuivent ces convenances sociales et qu'elles continuent de faire bonne figure. Par des mariages arrangés, de même milieu sociaux, dans une capital Tokyo. L'image d'une Aristocratie d'hier et d'aujourd'hui, et ce sentiment de solidarité qui apparaît, que l'on retrouve chez ces femmes. Victimes de cette même société patriarcale, apprenant à se connaître, à se comprendre, et à s'accepter sans jugement, piégées par cette éducation.
On admire ce courage de liberté et on réalise que d'autres vies peuvent exister, pas toujours simples, parfois cruelles, lorsque certaines d'entre elles ont voulu échapper à leurs prisons dorées.
Un récit de solidarité féminine entre classes aristocrates, qui vise à l'ironie égalitaire, d'un système qui nuit à tous, mais qui à certains égards peut aussi avoir ses qualités, quand d'autres restent volontairement complices.