Arizona Dream met en scène des doux rêveurs, parfois à la frontière de la folie, dans un triangle amoureux haut en couleur. Le film a l’avantage de compter sur la participation d’un jeune Johnny Depp sublime et brillant, et de Faye Dunaway, l’intemporelle Bonnie d’Arthur Penn (Bonnie et Clyde 1967), qui transperce l’écran dans son rôle de cougar illuminée.
Je découvre donc ce film très tard, et étant un fan de Depp, je dois dire que j’ai passé un excellent moment, grâce au rôle qu’il interprète, et qui le met parfaitement en lumière. J’ai adoré sa performance, qui est jeune, parfois maladroite, et pourtant mature à la fois.
Je ne connaissais ni le film (de nom), ni le réalisateur, et si lors des premières minutes, je me suis dit « Oula, ça à l’air chelou », j’ai finalement très vite accroché, grâce à l’ambiance complètement lunaire de cette romance, absolument décalée, qui fait la part belle aux marginaux de la société, et tout particulièrement les rêveurs insouciants, une caste à laquelle je crois appartenir également. En cela, le film a évoqué chez moi beaucoup d’émotion.
Si l’action n’est pas toujours stimulante, l’ambiance, et notamment la surprenante bande originale, grandiloquente, m’a envouté.
Arizona Dream fait partit de ces productions qu’on ne raconte pas, mais qu’on ne peut que recommander vivement. Je n’ai même pas envie de m’embêter à dérouler une pseudo analyse. Je veux seulement préciser que j’ai passé un moment suspendu, charmant. Je n'ai pas assez de talent pour ça, et je ne voudrais pas ternir le message du film avec un avis approximatif. J’ai beaucoup aimé la magie de cette histoire, ses côtés lumineux, comme sombres. Si vous ne l’avez pas encore vue, et que vous aimez les films singuliers, qui se distinguent de la masse, n’hésitez plus.