Trop.
C'est l'impression qui devrait être tenace (pendant 70 minutes).
Trop de facilités scénaristiques.
Michael (Jeff Bridges) est un universitaire spécialiste de l'histoire du terrorisme aux État-Unis.
Et vous savez quoi ?
Son nouveau voisin (Tim Robbins) pourrait bien être un poseur de bombes...
Pratique, non ?
On peut parier que si ce dernier avait été un vampire, l'autre aurait été incollable sur les morts-vivants...
Notre Michael est suspicieux (défaut professionnel ?).
Il joue alors les fouille-merde... et découvre des choses.
D'autant que l'autre (le grand Tim) lui facilite sacrément la tâche : il laisse ses plans traîner, en dissimule d'autres n'importe comment, ment mal...
Alors, Michael mène sa petite enquête, en loucedé, se fait passer au téléphone pour Untel...
Et ça marche ! Car à l'autre bout du fil, on lui répond, on lui donne des informations a priori confidentielles. Il accumule ainsi les soupçons... et nous les grosses ficelles.
Même sa désagréable compagne, Brooke --- elle a de vilains airs d'Hilary Clinton ---, finit par se rallier à la thèse de Michael selon laquelle un attentat se trame.
Pourquoi ce changement d'attitude ?
Elle a surpris, dans un parking, le douteux voisin en pleine transaction.
Quel bol !
Elle va alors à son tour se métamorphoser en limier et suivre les supposés comploteurs... et se faire repérer !
Ben ça alors...
Sweetheart, one day those men are going to pay. One day, those men are going to burn.
Ce ne sont plus des fils blancs, mais des cordes. Que dis-je ? ... Des câbles triphasés sous-marins !
Pourtant, grâce aux talents des deux acteurs principaux, grâce a une
mise en scène alerte, on suit l'intrigue et son déroulement sans ennui.
Il reste 40 minutes
(depuis la mort de Brooke ; et oui, comme la femme de Michael, elle aussi se fait dessouder)
et on est pris par l'ambiance, on est définitivement embarqué...
Le dénouement,
très inattendu
, finit de faire le boulot : on a bel et bien oublié les commodités du script et passé un bon moment de cinéma....