Cette gigantesque machine à effets spéciaux certes renversants (les séquences de destruction de New York ou Paris sont impressionnantes), est l'un des films les plus outrancièrement pro-US, à l'image de Independence Day. Il est en effet très déplaisant de constater qu'une fois de plus les Etats-Unis se placent comme des sauveurs universels, méprisant ainsi le rôle des autres nations aussi durement touchées par le cataclysme ; on dirait qu'il n'y a qu'eux qui soient assez malins et capables d'aller détruire cette menace vers la Terre. Ce postulat me révulse et ne peut que faire grincer des dents, et il n'est pas étonnant que les Etats-Unis se soient aliéné une partie du monde contre eux à cette époque avec ce genre de films. Ce casting peut certes faire rêver, Bruce Willis a bien l'étoffe du héros, mais il frise la caricature ; Ben Affleck ne semble avoir été engagé que pour sa bonne gueule, et les autres têtes brûlées de l'équipe de foreurs sont tous très typés comme le veut la loi du genre ; quant à Liv Tyler, elle est reléguée à un rôle de potiche, seul Steve Buscemi semble avoir hérité du rôle de l'amuseur public en étant là pour balancer des vannes. C'est le genre de film à la sauce barbecue typiquement ricaine et fait uniquement pour contenter son public qui peut ressortir fier de voir que c'est eux les plus forts, avec sa dose insupportable de patriotisme à outrance et de sentimentalisme au ras des pâquerettes, en alignant un arsenal de clichés dans un scénario qui vole au plus bas. C'est ce qu'il y a de plus opportuniste dans les productions Bruckheimer destinées à faire péter la baraque, grâce à son poulain Michael Bay qui pond du pur blockbuster indigent et prétentieux. Le pire, c'est qu'on s'y laisserait prendre, c'est dangereux ces trucs là !