Un père et son fils, convoyeurs, transportent des fonds à l'aide d'un vieux fourgon quand, sur un pont, ils vont être bloqués par deux camionnettes qui veulent s'en prendre à leur livraison.
A l'instar de Robert De Niro, Al Pacino, John Travolta ou encore Bruce Willis, Sly a rejoint Randall Emmett et ses productions qui sont fauchées, mais qui sont montées sur sa seule présence, quand bien même elle est assez courte. Cela dit, à 1 million de dollars la journée de travail (même s'il n'y en a que deux ou trois), une star vieillissante qui ne fait plus recette en salles ne crache pas dans la soupe. Ce qui explique le peu de présence de Stallone dans le film, où on devine que le montage a été étudié de sorte qu'il paraisse là, en tant que chef (pas si méchant) des braqueurs.
En fait, le véritable rôle principal est incarné par Jason Patric, un convoyeur meurtri par le décès de sa femme dans un accident de voiture, au point qu'il en est devenu alcoolique, et qui travaille désormais avec son fils. L'essentiel du film se déroule donc sur ce petit pont, où ils vont résister de différentes manières aux braqueurs.
Il faut dire que les 89 minutes passent pas très vite, tellement c'est ennuyeux, avec ce fichu flash-back qui veut donner de la consistance au personnage de Patric, et le reste des braqueurs est quand même bien mauvais, en particulier Dash Mihok, l'assistant de Stallone, ridicule avec son sourire crispé qui veut le faire passer pour le fou furieux. Quant à Sly, il fait le minimum syndical, et n'arrive plus à cacher qu'il a désormais près de 80 ans, notamment un plan où il marche au soleil couchant, on sent qu'il souffre de marcher.
Le bide intersidéral de Expendables 4 fait qu'on ne le verra sans doute plus dans du cinéma d'action ambitieux, ou alors dans son refuge télévisuel qui est Tulsa King où là, il a un gros succès. Mais entre les deux, il cachetonne désormais contre espèces sonnantes et trébuchantes dans un film assez médiocre.