Leaving Las Vegas

Army of the dead est le 1er film post - les aventures de Justice League en 14 chapitres que Snyder nous offre et il revient à ses 1ères amours avec un film de zombies (remember l'excellent... L'armée des morts... oui, je sais, l'ironie des choix français pour les titres génère parfois ce genre de situation ^^).

Mais quand on voit cette affiche, on a + l'impression d'avoir affaire à un Suicide Squad (sans comparer la qualité, juste la note d'intention).

Et effectivement, on n'est pas sur du film de zombies pur jus, 1ère pression à froid, ce serait même plutôt le contraire, tendance rollercoaster (l'influence de Vegas ?) : le film nous gratifie d'un générique d'intro qui nous raconte tout un pan d'histoire au ralenti et ironise allégrement tous les codes de la ville des péchés en mode gore / fun : la musique "show de Vegas", le bling bling, les danseuses, etc. On repense forcément au superbe générique de Watchmen : ici, sans être aussi réussi, c'est drôle et ça semble vouloir connoter le film.

S'en suit une radicalisation du ton, soudain très sérieux. On part sur un Ocean's eleven militarisé avec formation, de l'équipe, briefing, etc.

Même si le film traite son sujet avec sérieux, il ne se prive évidemment pas de quelques vannes de sidekicks, voir d'un moment très Bienvenue à Zombieland

Du coup, c'est vrai qu'on est sur un film hybride mais l'affiche ne mentait pas : on est aussi là pour déconner. Et je dirais que c'est peut-être le principal problème du film, avoir le cul entre bien trop de chaises.

Par contre, je n'ai pas encore cité ce qui est, je n'en doute pas, la principale référence de Snyder pour ce film :

c'est clairement le point fort du film.

J'ai pu lire ici ou là que le gore était léger. Perso, je l'ai trouvé bien dosé : beaucoup de giclés et quelques plans bien graphiques et bien rendus (l'arrachage de visage par Valentine...).

Autre point crispant que j'ai pu lire, la focale utilisée par Snyder (je vous vois, la team bar Chronik ;) Je ne saurais pas trop quoi vous dire. Je peux comprendre que cela puisse horripiler (et je n'ai pas spécialement remarqué cela sur le Snyder's Justice League) mais dans le cas d'un film souhaitant retranscrire une certaine forme d'oppression, je ne trouve pas cela déconnant. Est-ce qu'il en abuse ? Peut-être mais si on ne peut pas abuser à Las Vegas, où est-ce qu'on pourrait le faire ?!

D'ailleurs, en parlant d'abus, il a eu la main plutôt légère concernant les ralentis cette fois, ses détracteurs devraient être contents. Mais même s'il aime ça (et moi aussi), je n'ai pas ressenti de manque.

Je suis sûr que vous pensiez que j'avais oublié

En bref, on a ici affaire à un film de zombies sous multiples influences (pour le bon et le moins bon) mais si vous aimez les gunfights et les yeux jaunes injectées de sang, vous pourriez apprécier votre balade au Vegas Bly. Mais sachez-le : vous n'aurez pas les jetons ;)