Nous sommes dans un prequel de « Army of the Dead », mais cette fois, pas de zombies à l’horizon, si ce n’est deux scènes extrêmement savoureuses et particulièrement drôles, qui servent essentiellement de clins d’œil. Chronologiquement, on se situe au début de l’apocalypse zombies, mais géographiquement, nous sommes à l’opposé l’un de l’autre, puisque l’action ici, se déroule en Europe, alors que l’épidémie elle, est à Las Vegas. Alors effectivement, aucun rapport entre les deux films, si ce n’est, l’un des héros principaux, qui sera mis en avant, que l’on va découvrir pleinement et dont nous allons suivre l’évolution, voire sa naissance dans le milieu du braquage. Oui, nous avons bien affaire à un film de casse, genre que j’apprécie tout particulièrement, dont j’ai aimé le traitement ici, plus que la recherche du butin, de l’argent à tout prix, on y expose un art, une passion même, le challenge d’ouvrir ces coffres-forts mythiques, ainsi que toute l’histoire qui les accompagne. Je suis plutôt surprise par la réalisation de Matthias Schweighöfer, que j’ai trouvé de qualité, très moderne, j’ai notamment beaucoup aimé ces quelques scènes ultra détaillées au cœur des différents mécanismes, qui viennent approfondir notre sentiment d’immersion. Visuellement, tout y est, les effets spéciaux sont bons, sans être ultra présents, j’ai surtout beaucoup aimé l’identité donnée à l’atmosphère, qui lui donne une vraie authenticité, unique et surtout des plus agréable. En ce qui concerne le scénario, nous sommes d’accord, ce n’est pas forcément le plus recherché, assez simple, il n’est pas forcément surprenant, ni bien original, on reste dans un déroulement classique des films du genre. Pour autant, l’intrigue se tient et surtout, elle parvient à nous intéresser, sans jamais lâcher notre attention, le rythme est omniprésent, on ne s’ennuie pas une seconde, pris dans le tourbillon de l’organisation des braquages, ainsi que dans les péripéties inhérentes au style. Quant au casting, il est totalement crédible, j’ai adoré retrouver le rôle de Matthias Schweighöfer, Nathalie Emmanuel y est absolument sublime, petit coup de cœur pour la présence de Ruby O. Fee et le rôle volontairement cliché de Stuart Martin m’a beaucoup fait rire.
En bref : Un prequel qui se centre exclusivement sur un personnage, s’éloignant complètement de son prédécesseur, pour nous livrer un film de braquage très agréablement réussi, délicieusement rythmé, bien que peu surprenant, on s’attache particulièrement aux différentes personnalités et on prend beaucoup de plaisir à suivre leurs idéaux, ainsi que leurs motivations !
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