Nous avions laissé Leonardo DiCaprio sur la Plage en 2000. Ses rôles de beau gosse lui collant définitivement à la peau, l'acteur américain tombait peu à peu dans un certain oubli médiatique. Nous le retrouvons pourtant deux ans plus tard, métamorphosé et à l'affiche de deux longs-métrages réalisés respectivement par deux prestigieux metteurs en scène : Martin Scorsese et Steven Spielberg, ce dernier ayant tout juste terminé Minority Report.
C'est suite au désistement de Gore Verbinki que Spielberg s'attaque à ce curieux biopic basé sur le célèbre faussaire Frank Abagnale Jr., participant donc pour la première fois avec le jeune DiCaprio. Il retrouve pour cela Tom Hanks, quatre ans après Il faut sauver le soldat Ryan ; ce dernier, toujours impeccable, campant quant à lui l'agent du FBI Carl Hanratty qui traquera l'escroc pendant quatre années.
Parsemée de brefs passages se déroulant au présent, l'histoire de Arrête-moi si tu peux nous raconte comment le jeune Frank, sous l'idylle de son père, va réussir à passer d'un simple blagueur à un criminel de la finance recherché hardiment par le FBI. Il commence en faisant passer pour un professeur remplaçant puis continuera dans ses usurpations d'identité jusqu'à devenir, sans le moindre problème, pilote de ligne, médecin et même avocat.
Filmant avec légèreté et même humour cet impressionnant parcours, Spielberg surprend de par un nouveau ton plus gentil qu'à l'ordinaire, moins féroce mais comme d'habitude maîtrisé, sa mise en scène étant comme bien entendue époustouflante.
Dialogues succulents, casting de rêve (chapeau bas à Christopher Walken), séquences amusantes et retranscription parfaite des années 60 font de Arrête-moi si tu peux un excellent film, touchant et captivant, marquant avec puissance le retour triomphal d'un DiCaprio plus adulte et confirmant les nombreuses facettes inédites d'un Spielberg toujours aussi impressionnant.