Le magnifique générique, digne des meilleures réalisations de Saul Baas pour Hitchcock laisse présager un film léger et pétillant comme du champagne, à l'instar des fantaisies d'un Soderbergh, mais ce n'est qu'une fausse piste : Spielberg traite une nouvelle fois son thème éternel, celui de l'enfant perdu qui cherche à trouver sinon un père, tout au moins un ami. DiCaprio est d'une élégance folle, comme à son ordinaire, et Hanks est bien sûr terriblement juste dans un rôle qui aurait été ingrat pour tout autre. Christopher Walken, dans l'une de ses toutes meilleures interprétations depuis des années, apporte un sentiment de tragique léger qui fait finalement la différence entre une simple fantaisie spielbergienne et un beau film. [Critique écrite en 2005]

Créée

le 5 sept. 2014

Critique lue 623 fois

11 j'aime

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 623 fois

11

D'autres avis sur Arrête-moi si tu peux

Arrête-moi si tu peux
Sergent_Pepper
8

You can fake it with you

Alors qu’il est devenu l’un des patrons d’Hollywood, Spielberg enchaîne, à partir des années 90, de gigantesques machines qui, sur le terrain du blockbuster (Indiana Jones, Jurassic Park), de la SF...

le 11 sept. 2020

69 j'aime

7

Arrête-moi si tu peux
SBoisse
7

Critique de Arrête-moi si tu peux par Step de Boisse

Frank Abagnale Junior (Leonardo DiCaprio) n’a que 16 ans quand il découvre que sa mère trompe son père, puis demande le divorce. Il s’enfuit. Six ans plus tard, Frank aura mené plusieurs vies. Les...

le 29 juin 2020

37 j'aime

5

Arrête-moi si tu peux
FPBdL
8

J'ai vu une petite souris changer la crème en beurre à force de pédaler dedans comme une folle

Un film tiré d'une histoire vraie, romancée très certainement, mais un film tiré d'une histoire vraie quand même. Frank Abagnale apprend le "métier" d'escroc par nécessité, alors que ses parents sont...

le 15 avr. 2014

24 j'aime

3

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

205 j'aime

152

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

191 j'aime

115

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

190 j'aime

25