Le magnifique générique, digne des meilleures réalisations de Saul Baas pour Hitchcock laisse présager un film léger et pétillant comme du champagne, à l'instar des fantaisies d'un Soderbergh, mais ce n'est qu'une fausse piste : Spielberg traite une nouvelle fois son thème éternel, celui de l'enfant perdu qui cherche à trouver sinon un père, tout au moins un ami. DiCaprio est d'une élégance folle, comme à son ordinaire, et Hanks est bien sûr terriblement juste dans un rôle qui aurait été ingrat pour tout autre. Christopher Walken, dans l'une de ses toutes meilleures interprétations depuis des années, apporte un sentiment de tragique léger qui fait finalement la différence entre une simple fantaisie spielbergienne et un beau film. [Critique écrite en 2005]