« Arrietty, le petit monde des Chapardeurs », nouveau petit bijou de Ghibli, garantit une fois de plus l’enchantement, et nous envoie dans un monde empreint de magie et de féérie, dans une énième déclaration d’amour à la nature. On pourrait se lasser des thèmes de prédilections du studio, mais il n’en est rien tant les auteurs parviennent à se renouveler autour d’une seule et même idée. C’est presque miraculeux, surtout lorsqu’on sait à quel point les spectateurs sont prompts à se lasser de tout. Mais c’est si bien fait, qu’on ne peut qu’adhérer au spectacle.
Arrietty, du peuple des chapardeurs, transgresse une loi essentielle, en entrant en contact avec un être humain. De ce fait, elle met en danger toute sa famille. Si l’idée de départ est un peu légère, voire un peu redondante, le développement de l’histoire est subtil et efficace. On adore se perdre dans les hautes herbes et dans les murs en compagnie d’Arrietty. Le monde miniature et toutes ces trouvailles ingénieuses sont magnifiques, envoutants. On regrettera seulement que l’action se limite à l’enceinte d’une maison de campagne, on aurait aimé voir la suite des aventures d’Arriety, hors des sentiers battus, lors d’une aventure vers l’inconnu et la véritable nature. Mais l’intrigue se concentre sur sa relation exceptionnelle avec le jeune humain, donc la logique voulait que le cadre spatial se limite à son cadre de vie.
L’animation est sublime, comme toujours. La musique est exceptionnelle, avec des sonorités celtiques bienvenues, c’est un pur bonheur pour les oreilles. L’histoire, sans être véritablement audacieuse, fonctionne à merveille. Les personnages sont parfaitement définis. Et enfin, le vrai spectacle du film, les environnements et les décors sont tout à fait fascinants, très détaillés, ingénieux dans l’idée. Le petit monde s’intègre parfaitement au grand, et le rendu est sublime.
Ce film est passionnant, parfaitement rythmé, on ne s’ennuie pas. Mais on peut lui reprocher une histoire trop facile, un peu vide, malgré le fait qu’elle soit bien développée, et avec justesse. J’ai beaucoup aimé.
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