Un des chefs-d'œuvre du réalisateur ukrainien, russophone et pro-bolchévique c'est-à-dire un révolutionnaire internationaliste... à l'époque de ce film. Il évoque un épisode de l'éphémère république ukrainienne soutenue par l'armée allemande et par le général Dénikine, soutenu lui par la France et l'Angleterre, pour abattre le pouvoir issu de la révolution de 1917.
L'histoire se répète, mais pas exactement de la même manière. Aujourd'hui l'État ukrainien, issu du coup d'État de 2014, a le soutien des États-Unis et des pays membres de l'OTAN pour réduire la Russie post-soviétique.
Après l'échec de Zvenigora, Alexandre Dovjenko dit dans son Autobiographie :
Arsenal est un film politique. Je m'y suis fixé deux objectifs : démasquer le nationalisme et le chauvinisme réactionnaires ukrainien et me faire le chantre de la classe ouvrière ukrainienne qui a accompli la révolution sociale.
Marcel OMS, Alexandre Dovjenko, Premier plan, 1968 p.26.