En toute logique, j'aurais donc vu le deuxième épisode après le troisième, ce qui est d'autant plus idiot que ces derniers forment un dyptique bien précis. Idiot, je ne le serais toutefois jamais plus que cet « Arthur et la vengeance de Maltazard » tout proche de l'arnaque cinématographique. Je passe mon temps à défendre Luc Besson et continuerais probablement à le faire dans le futur, mais là, ce n'est juste pas possible. Alors que l'intrigue met un temps indescriptible à se mettre en place (pour peu qu'elle le fasse vraiment d'ailleurs), nous avons droit à un discours débilitant sur l'écologie (on a jamais vu quelqu'un se préoccuper autant d'une abeille!) offrant quelques-uns des dialogues parmi les plus ridicules jamais entendus (« Les Minimoys sont nos frères, et nous sommes tous enfants de la nature », ou quelque chose du genre), sans oublier un humour devant lequel même les maternelles auront du mal.
Mais attention, ce n'est pas fini : une fois Arthur plongé dans le monde miniature, voilà que l'on visite une discothèque, que l'on nous explique ce qui s'est passé depuis la dernière fois, et il ne se passe toujours absolument rien ! Je sais bien que l'écriture n'a jamais été le fort de Besson, mais à ce point là, c'est ni plus ni moins qu'un énorme foutage de gueule. Heureusement, cela reste visuellement soigné, et on a enfin droit à quelques scènes d'action vaguement correctes, mais même elles sont là pour combler le vide intersidéral du récit, tant la manière dont elles sont amenées dépasse le ridicule. Et quand on ajoute à cela que l'on devine dès les premières minutes le pseudo-coup de théâtre final, il n'y a évidemment pas grand-chose à sauver de cette monumentale débâcle, où même le potentiel du méchant Maltazard est réduit à une caricature des plus grossières... Bref, hormis un dernier quart légèrement moins mauvais et un « dénouement » ressemblant vaguement à du cinéma, presque tout est à jeter dans ce second volet qui nous ferait presque regretter le premier : c'est tout dire...