Après avoir entendu monts et merveilles de « Arthur, malédiction », la dernière production Europacorp écrite par la plus grosse fraude de l’Histoire du cinéma, Luc Besson en personne (oui oui même « Le grand bleu » est un infect navet), grand spécialiste du navet purulent, je le lançais donc après l’avoir repéré trônant au milieu d’une application de SVOD française (pas de publicité pour l’infâme Bolloré et en plus on m’a filé les codes). Bilan de l’opération, « Arthur, malédiction » est-il un nanar positronique ou un navet sinistre ?


Il faut bien reconnaître que le fait de vouloir écrire et produire un film d’horreur sur un personnage fan absolu d’« Arthur et les Minimoys » est déjà un concept en soi tant les films d’animation de Besson ont totalement disparu du champs de la pop culture. Existe-t-il une seule personne au monde fan de ces films au point de se promener déguiser en pleine rue dans le costume d’Arthur (pas le chevalier) ?


On retrouve dans « Arthur, malédiction » tous les élans nanardesques de l’écriture de Besson. Les gendarmes et policiers sont évidemment tous des crétins et on a le droit à quelques blagues douteuses sur les minorités (voir le noir un peu banlieusard qui fait des fautes de français en parlant et est repris par ses petits camarades). J’étais même à deux doigts de m’attendre à voir débarquer des chinois faisant du kung-fu…


Les dialogues sont tout bonnement affligeant et impossible à jouer pour des acteurs aguerris. Alors compte tenu du fait qu’ici ils sont tous plus ou moins débutants je vous laisse imaginer les dégâts. Essayer de sortir avec conviction des dialogues comme « C’est la première fois que la réalité est meilleure que mes rêves » ou « Eh les gars, j’ai pissé sur un téléphone » est un exercice que même un Bruce Baron n’a jamais tenté.


Tout est évidemment cheap. Les scènes d’extérieur ont été tournées dans le jardin de la propriété de Luc Besson et ce gougnafier a utilisé tous les stagiaires possibles et imaginables de son école de « cinéma » (c’est Besson on met des guillemets) pour minimiser les coups. Forcément, livrés à eux-mêmes les techniciens plus ou moins amateurs ont fait ce qu’ils pouvaient mais le film se révèle mal rythmé, monté à la truelle et ressemble parfois à un court-métrage étudiant réalisé en fin de soirée.


Le sommet est atteint pourtant très rapidement lorsque dès l’introduction du personnage féminin principal (comprendre celle qui doit coucher avec le héros fan d’« Arthur et les Minimoys ») Besson ne peut s’empêcher d’écrire une ligne de dialogue sur sa poitrine. Ce bel élan de beaufitude ordinaire pourrait (presque) prêter à rire si l’actrice n’était pas sa fille. Quand en plus on connaît le passif du monsieur avec le sexe opposé il y a de quoi frissonner (source : https://www.mediapart.fr/journal/france/dossier/l-affaire-luc-besson).


Ce machin a en plus l'outrecuidance de se terminer sur une morale complètement débile que je vais amender, "le cinéma c'est dangereux" surtout celui de Luc Besson.


Un navet sinistre de bout en bout.

geographe
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le 15 janv. 2023

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