Moi j’aime la danse. Et c’est ainsi que s’ouvre As bestas, par la course des chevaux, au ralenti, des ondes brunes d’un côté puis de l’autre de l’écran, les muscles des chevaux au ralenti.
Les bras de deux hommes, presque à hauteurs de sabots, se confondent avec les jambes des équidés. Quelques minutes de muscles. Des nœuds.
Les chevaux au cinéma, décidément, c’est toujours quelque chose.
Dans les films je regarde aussi les peaux, comment elles sont peintes par le chef op, puis par la post prod. Parfois les peaux sont du bois, ou de la pâte, parfois les peaux sont de la terre, parfois du lait, de la cendre, et aussi juste de la chaire. Ici les peaux sont de la terre. Les bras des hommes autour de la nuque du cheval, et la robe du cheval, c’est la même terre un instant, qui gonfle en volutes brunes. Nœuds coulants.