Asako, c'est l'histoire simple d'une adolescente qui découvre le grand amour en la personne de Baku, jeune homme dont la beauté mystérieuse la foudroie immédiatement. Puis qui, après une courte idylle, disparaît aussi rapidement qu'il avait surgi dans sa vie.
Quelques années plus tard, Asako rencontre Ryohei, portrait craché de ce premier amant qu'elle pensait avoir oublié. Et encore une fois, la magie opère. A la fougue de Baku succède la sérénité de Ryohei, qui par sa tendresse pose les fondements d'un amour solide qui semble ne jamais devoir se terminer.
Evidemment, l'histoire n'en reste pas là, et nous offre comme un ultime acte dans lequel Asako redevient le personnage central, à devoir lutter contre ses propres démons.
Tout l'enjeu du film repose donc pour moi dans cette question simple et pourtant fondamentale : est-il possible d'oublier un premier amour ?
Alors qu'on soit d'accord ou pas avec la réponse que le réalisateur nous apporte, il a au moins le mérite de ne pas rater son propos, et tient toutes ses promesses. Il ne faut pas s'attendre à une grande fresque sentimentale, la seule chose qu'on nous offre ici est le tendre récit d'une agitation intérieure qui prend le temps de se mettre en place.
Notons également une belle réalisation qui, à l'image de son scénario, se débarrasse de tout effet superflu pour ne nous montrer que la véritable nature de cette jolie découverte nippone, à savoir une chaleur douce et agréable comme celle d'un soleil levant.