Parmi les plus grandes licences de jeux vidéo, Assassin Creed fait partie des séries de jeux vidéo auxquelles je n’y ai pas joué. Ce n’est donc pas évident de juger la qualité d’adaptation cinématographique des jeux vidéo, ma critique ne se basera donc que mon jugement personnel de cinéphile. Personnellement, ce film n’était pas un de mes plus grands intérêts de l’année 2016, même si c’était une production considérablement attendue par un grand nombre de gamers et de cinéphiles. Bien évidemment, j’étais tout même curieux de le découvrir, sachant que je partais du principe que j’allais le comparer avec le film Prince of Persia, une adaptation cinématographique d’une série de jeux vidéo créée par la société Ubisoft, la même que celle de la série Assassin Creed.
Comme j’ai appris que certains professionnels de la société Ubisoft ont collaboré avec le réalisateur et l’équipe technique dans le cadre de la réalisation du film, je suis mis en tête que j’allais certainement voir quelque chose de plus immergeant, de plus spectaculaire et surtout de plus divertissant que Prince of Persia. Avec une équipe de créateurs de jeux vidéo et celle d’une équipe de professionnels cinématographiques, on pouvait se dire que le résultat allait être fort prometteur, bien que je considère que le long-métrage Prince of Persia ne soit pas un ratage lamentable comme certains de ces derniers le jugent. Néanmoins, c’est sûr que cela apporte autant d’assurance que celle d’un écrivain qui contrôle la qualité d’adaptation d’un roman, en tant que scénariste ou producteur.
C’était avec beaucoup de confiance que j’allais sans doute passer un moment très motivant devant un écran. Résultat ! C’était plutôt l’effet inverse. Lamentable, catastrophique, pitoyable, cette adaptation est un projet incroyablement décevant. La première chose qui ne va pas du tout, c’est ce scénario grotesque de transition high-tech entre notre époque et celle de l’inquisition Espagnole. Je me demande pourquoi les scénaristes ont développé ce scénario d’une écriture cousue de fil blanc et surtout saboteur d’un tel potentiel. Pourquoi ne pas avoir écrit une histoire simplette et qui va droit au but comme celle de la réalisation Prince of Persia, là où tout se déroule sur un territoire imaginaire de la Perse. Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple ?
C’est la question que je me suis posé à la fin du visionnage, quand je ne savais plus ce que je visionnais pendant deux heures. Avec un scénario aussi abracadabrant que celui-ci, on ne peut pas dire que la mise en scène est constructive. Elle est même foutraque et complexe à suivre, je ne gardais même pas le même enthousiasme avant et après chaque transition d’époque. Mais le pire dans tout ça, c’est que l’équipe technique a été incapable de tourner des scènes de combat récompensant notre attente du film. Les images sont trop sombres, la clarté des scènes mouvementées est mal réglée, ça manque de réalisme, l’amplitude de la plupart des attaques est partiellement illisible et les musiques d’ambiance couvrent trop le bruit des croisements de lames.
C’est affligeant de voir une telle médiocrité dans une telle production. Je ne sais pas ce qu’ils ont voulu faire mais une chose est sûre, ils se sont bien loupés, sans parler d’un rythme casseur de divertissement et d’un contexte de déjà vu. J’ai aperçu quelques points positifs pendant le visionnage comme le casting. Michael Fassbender est un bon acteur qui assure dans ses deux rôles mais ses valeurs et son jeu d’artiste ne sont pas bien mis en valeur par l’écriture malhabile de ses protagonistes. Et voir des personnalités connues comme Jeremy Irons ou Brendan Gleeson dans des simples rôles seulement représentatifs à leurs images de célébrité me fait pas mal de peine, sans omettre une Marion Cotillard rigide et inexpressive.
Bien que je n’ai vu quelques vidéos sur cette licence, je crois qu’on peut confirmer que l’univers est bien respecté, que ce soit dans les décors, les costumes et les coutumes. J’ai lu quelque part que l’un des producteurs avait déclaré que le film n’avait pas l’objectif d’être un grand succès au cinéma mais plutôt d’inciter les gens à acheter les jeux vidéo. Pour ma part, les deux objectifs ne sont pas atteints. J’ai passé un moment monotone devant le film, cela ne m’a pas donné envie d’acheter et de jouer à certains jeux vidéo, surtout avec un tel bourrage d’images de synthèse, même s’il en a très peu à croire ce qu’on peut entendre de la part des producteurs. 3/10
- Là où d'autres suivent aveuglement la vérité, rappelle-toi : Rien n'est vrai
- Là où d'autres sont limités, par leur moral ou la loi, rappelle-toi : Tout est permis