Au début du XXe siècle, une jeune journaliste enquête sur ce qu'on appelle le bureau des assassinats, une conférie secrète chargée d'exécuter les basses œuvres et qui s'étend au niveau mondial. A la quête du scoop, elle retrouve son patron, et par jeu, lui annonce que sa tête pourrait être mise à prix contre une forte somme d'argent... ce que la journaliste détient ! Les voilà donc en train de fuir, le chef étant désormais poursuivi par ses propres assassins.
Disparu prématurément en 1971, Basil Dearden laisse derrière lui une filmographie qui ne demande qu'à être défrichée, car on y trouve de belles suprises. Par exemple son dernier film, La seconde mort d'Harold Pelham, Khartoum (qui restera son œuvre la plus connue), mais également cet Assassinats en tous genres, qui correspondait à une époque où la Paramount investissait à tout dans le cinéma anglais, comme pour L'or se barre.
Ici, dans un casting international flamboyant (Curd Jurgens, Vernon Dobtcheff, Clive Revill, Telly Savalas et même Philippe Noiret jouant l'assassin français) où se trouvent les excellents Oliver Reed et Diana Rigg, on retrouve ce qui faisait en partie le charme des productions anglaises de l'époque, à savoir le charme, l'aventure, le côté comédie noire notamment dans les tentatives d'assassiner le président de cette société secrète, où il s'en sort à chaque fois sans le moindre bobo. Et surtout un rythme trépident qui fait qu'on ne s'ennie durant les presque deux heures, jusqu'à un final dément sur un dirigeable où, par contre, le temps n'est pas tendre avec les premiers effets spéciaux et transparences. Mais c'est peu de choses face au plaisir éprouvé devant le film et les tribulations du duo improbable composé par Oliver Reed, au charisme évident, et le côté ingénu de Diana Rigg, une journaliste un peu sotte, mais qui a son franc-parler.
C'est clairement un film méconnu, mais que je recommande, tout comme une bonne partie de l'oeuvre de Basil Dearden qu'on ne se lasse pas de défricher au fil du temps.