Requiem for a team.
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Assaut est un film de série B. Plus que ça, c'est LE film de série B. On le sent dès le départ, lors de cette scène où tout ces voyous armés jusqu'aux dents tombent comme des merdes sur le sol, tirés par un policier zélé face auquel ils ne ripostent pas. Tout fait série B: le scénario est d'une facilité affligeante, la stratégie des méchants complètement débile et le budget ridicule. Pour autant on lui pardonne, pour plusieurs raisons: déjà, le film fonctionne.
Le rythme a beau être molasson (trente minutes pour introduire la situation alors que le film n'en dure que 90), on ressent une vraie tension, due principalement au dispositif de huis-clos. Le scénario a beau être convenu, les set-up pay-offs fonctionnent et les personnages sont (pour la plupart) pas inintéressants et assez développés pour qu'on puisse comprendre leurs enjeux. Surtout, le film est parcouru par une ironie désabusée somptueuse: l'uns des meilleurs exemples, c'est ce policier qui fait mourir une pelletée de gens pour tenter de sauver un homme malade (qui n'est peut-être même pas si malade que ça), de toute façon déjà condamné à mort et qui se fait finalement promptement descendre.
C'est ce second degré qui fait que le film reste appréciable: le réa sait ce qu'est son film et il ne cherche pas à nous faire croire qu'il est plus que ça. Ainsi, nos attentes n'étant pas très importantes, on est satisfait de voir quelques bonnes idées ça et là, que j'aimerais pouvoir dévoiler mais qui sont malheureusement parmi les seuls vrais intérêts du film.
En conclusion, et pour paraphraser Dewie dans Malcolm, je ne m'attendais à rien mais je suis quand même déçu. Parce que le film nous sort des idées intéressantes et que son ironie insolente est rafraîchissante et tient parfois du génie.
En fait, ce film me rappelle un peu un autre classique de la série B: La Nuit des Morts-Vivants, notamment pour le ton sombre, cynique et vaguement désabusé (je pense à la fin d'une froideur atroce dont nous a fait don Romero) et pour le personnage principal des deux films, dans leur caractère et leur apparence. La différence, c'est que l'un arrive à transcender sa condition de film fauché tandis que l'autre s'y complaît.
Créée
le 8 févr. 2017
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