Voir « Assurance sur la mort » c’est comprendre l’essence du film noir, ce genre qui fit fureur dans les années 40 et 50 et qui demeure aujourd’hui encore, l’un des genre ayant le plus péricliter et muter au fil des décennies et ce, au delà des frontières américaines.Walter Neff est un employé en assurance qui se rend chez l’un de ses clients afin de lui proposer une n-ième assurance pour sa voiture. Le client étant absent, c’est la femme de ce dernier, Phyllis, qui accueille Walter. S’installe alors entre les deux un dangereux jeux de séduction qui aboutira sur une machination machiavélique, tuer le mari afin de toucher l’assurance vie de ce dernier en faisant passer le tout pour un accident.Le film raconte la manière avec laquelle un étau se resserre lentement autour d’un homme qui, pensant contrôler une situation, en devient la première victime. Cet aspect consubstantiel au film noir est ici mise en scène avec une grande élégance, marqué notamment par une foudroyante Barbara Stanwyck dans le rôle de cette femme manipulatrice.Par ailleurs, la Femme Fatale du film noir n’est pas tant ce symbole absolu du mal qui cause la perte de tous ceux qui auront le malheur de croiser sa route mais davantage une représentation limpide du désir et de l’avidité de l’Homme qui ne peut s’empêcher de tomber dans ses filets.Les notions de bien et de mal qui semblent être connus et délimités dans les films noirs, deviennent de plus en plus flou au fil de la projection ce qui aboutit généralement à des fins tragiques, loin des « Happy endings » que l’on pense.